Retour à Berratham
© Christophe Raynaud de Lage / Festival d'Avignon
© Christophe Raynaud de Lage / Festival d'Avignon

Retour à Berratham

'Retour à Berratham' de Laurent Mauvignier et Angelin Preljocaj du 17 au 25 juillet à la cour d'honneur du Palais des Papes

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« Une tragédie épique contemporaine. » C'est avec ces trois mots que le Angelin Preljocaj, chorégraphe franco-albanais évoque son 'Retour à Berratham', pièce de danse parlée ou spectacle de théâtre dansé écrit pour l'occasion par le romancier Laurent Mauvignier. 'Retour à Berratham' raconte le retour du « jeune homme » à Berratham, ville imaginaire détruite par la guerre et où il règne dorénavant une ambiance de loups affamés et de charognes désossées. Perdu dans une ville qu'il ne reconnaît plus, le jeune homme revient dans ce décor de désolation pour retrouver son amour de jeunesse Katja (tragédie oblige).

Un large plateau enserré par des grillages et émaillé de carcasses de voitures et de sacs poubelle (la scénographie est signée Adel Abdessemed) accueille une dizaine de danseurs et trois comédiens. Hanté par ceux qui auparavant ont foulé le sol de la cour du Palais des Papes, Angelin Preljocaj a voulu d'une pièce qui chante et danse, qui évoque les passions humaines et la mémoire collective.

De belles intentions mais un résultat qui laisse le spectateur interdit. Alors que le mouvement et la parole font parfois si beau mariage, ici le métissage tourne au vinaigre. La parole débitée avec la même émotion qu'une limande en fin de vie parasite péniblement les moments de grâce initiés par la danse. Monocorde, parfois inaudible, le texte pourtant subtil de Laurent Mauvignier est littéralement mutilé par un jeu d'acteur qui sonne faux. Assis, embarrassé après quelques minutes à peine, on se met à rêver de couper le son, de mettre les acteurs hors scène et enfin apprécier la chorégraphie précise, aérienne et sensible de Preljocaj. Une danse rare qui aurait pu à elle seule sauver cette tragédie qui n'a d'épique que les intentions du chorégraphe. 

> Du 17 au 25 juillet - 22h à la cour d'honneur du Palais des Papes
> Durée : 1h45 

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