Hôtel 4 étoiles
Prix d'une chambre : à partir de 285 € la nuit
Le petit plus de l'hôtel : la vue unique sur l'Opéra Garnier
Services : wifi, restaurant, bar, spa
Depuis plus d’un siècle, le quartier de l’Opéra a son illustre vedette : lumières sur l’InterContinental Paris Le Grand, hôtel qui jouxte l’Opéra Garnier dont il est, depuis 1862, le plus fervent spectateur. Nul doute que l’établissement s’envisage comme un petit chef d’oeuvre de l’hôtellerie de luxe parisienne. Au scénario, il y a l’architecte Alfred Armand et ses 64 000 ouvriers qui, à coup de massue et de burin, ont mis en scène l’un des plus grands hôtels de la capitale. Il fut notamment foulé par de glorieux invités qui participent à sa légende : Victor Hugo, Marlène Dietrich, James Cameron, Christian Lacroix, John Galliano ou John Travolta, pour ne citer qu’eux.
Le lever de rideau se fait rue du Scribe en face de l’hôtel du même nom. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ça démarre fort. Les frères Pereire, premiers propriétaires dudit bâtiment, avait pour ambition d’en faire un lieu qui invite à faire le tour du cadran sans changer d’adresse. Quoi de plus logique que d’être accueilli sous une immense verrière de 800m2 et son magnifique jardin d’hiver peuplé d’une foret de blanches orchidées. Idéal pour un en-cas ou un thé.
Mais ici, on peut aussi se restaurer comme au Café de la Paix, célèbre dans le monde entier pour son positionnement géographique (Place de l’Opéra), son décorum (monument classé avec ses colonnes dorées et ses fresques), son histoire (Charles de Gaulle y dinait le 18 juin 1944 dans le « Paris libéré ») et sa cuisine (le toqué étoilé Laurent André, ex Royal Monceau, est derrière les fourneaux). L’hôtel est également propice au festoiement ou à la célébration avec ses dix-neuf salons dont le salon Opéra (probablement la salle de bal la plus belle de Paris avec son lustre XXL, ses innombrables miroirs et ses quarante-huit statues signés Aimé Millet) ou à la détente avec le bar américain et, dans un autre genre, le spa de 250m2 (soins marins et hammam privatisable).
Mais bien entendu, le plus intéressant se trouve ailleurs. A l’étage où, passé l’imposant escalier d’appart et les couloirs propet mais un peu vieillot, on atterri dans notre chambre (parmi les 470 que score l’hôtel) qui laisse complètement groggy et ébahi. D’abord à cause d’une divine déco estampillée par la star des designers Pierre-Yves Rochon, à l’oeuvre notamment au Prince de Galles, et qui prolonge parfaitement l’ADN second empire avec un style Napoléon III. Mais aussi, et c’est le clou du spectacle, du fait des balcons qui donne une vue sans nul pareil sur le monument Garnier. Au final, on peut rallumer les lumières et applaudir de manière bien mérités : l’InterContinental Paris Le Grand aura su nous tenir en haleine de A à Z, avec un show ultra bien ficelé.