L’arrivée dans le lobby de ce Boudoir des Muses, tout nouvel hôtel du Marais, impressionnera le plus blasé des Parisiens. Une lumière zénithale, un maousse atrium circulaire de 12 mètres de haut et, au sol, un crucifix lumineux encadré de palmiers… Quels volumes !
Le narratif du lieu veut faire croire qu’il y eut ici le couvent des Filles du Calvaire (raté, il se trouvait rue du Pont-aux-Choux) ou un théâtre Directoire sulfureux (encore raté, c’était un atelier de travail du cuivre construit en 1831). Ces petits arrangements avec la réalité justifient une déco mi-religieuse mi-coquine signée Michael Malapert, franchement réussie aux détails très soignés : le serpent, totem du lieu, se retrouve sur la moquette et les broches du personnel, un cocktail se cache dans un livre de prière, les colonnades en bois rappellent le dépouillement religieux. L’hôtel propose en outre un bar à cocktails convaincant et une programmation peu commune ciselée par Maud’Amour (passée par Madame Arthur) où l’on croise causeries féministes, lectures érotiques ou séances de divination.
Par les coursives autour de l’atrium, on accède des chambres graphiques (parquet noir, velours crème, tissu chiné) là encore très bien finies. Et le matin, on assiste à la pièce de théâtre du Marais qui se réveille.
Prix : à partir de 579 € la chambre.
Petit-déj : il se prend dans l’espace majestueux de l’atrium et n’est pas regardant sur le péché de gourmandise : cassolette d’œufs brouillés, guacamole maison, planche de fromages, viennoiseries, granola… (25 €)
Le petit plus : la cave voûtée cache deux superbes salons de bains. Le Hédone est équipé d’une petite piscine, à remous, d’un hammam et d’une élégante banquette ondulée. Le moment à deux avec coupes de champagne vous coûtera 285 €.