Hôtel 5 étoiles
Prix d'une chambre : à partir de 200 € la nuit
Le petit plus de l'hôtel : les œuvres d'art dans le couloir
Services : wifi, restaurant, bar
Transformer une banque en hôtel de luxe cinq étoiles ? Vaste gageure ! C’est pourtant bien ce bâtiment haussmannien qui a été choisi pour accueillir les 91 chambres de l’hôtel Banke dès 2009. Et de son passé, il n’en reste plus grand-chose : une façade, grandiose et magnifique, qui est sûrement l’une des plus belles de l’hôtellerie bleu blanc rouge ; un hall d’entrée tout aussi grandiose et opulent, dont les volumes rappellent ceux de son passé d’établissement bancaire ; et une somme de détails conservés, ici et là, comme les médaillons pris entre les arcades du porche.
Pour le reste, le lieu situé dans le quartier d'Opéra et repris par la chaîne catalane Derby Hotels s’apparente plus au milieu du théâtre qu’à celui de la finance. Car après avoir franchi les marches d’entrée, on est surpris par le décorum ultra-instagramé par l’assemblée : lustre doré titanesque, verrière à dix-neuf mètres au-dessus de nos têtes, colonnes noires, moulures, corniches… le tout sur fond d’ocre rouge et parsemé de mobilier XXL comme les canapés Chesterfield en cuir mat couleur or. Le résultat est à la fois exubérant, kitsch et réussi.
Si certaines chambres Executive peuvent paraître chères, la qualité est de mise, que ce soit les parquets, les mosaïques byzantines dans les salles de bains ou les luxueux dessus de lit en taffetas. Mieux encore : au premier étage, il y a une suite ronde avec de belles cheminées en marbre et de luxueuses moulures très haussmanniennes. Mention toute particulière pour les couloirs assortis d’œuvres d’art venues du monde entier (Chine, Afrique, Amérique…). Un vrai plus.
Enfin, le restaurant Josephin sert des plats catalans sophistiqués avec une sélection de bons vins espagnols. Dans le menu, de fringantes assiettes comme le carpaccio de homard, l'artichaut accompagné de jambon ibérique ou la sélection de fruits de mer servie avec des haricots verts frais. Et surtout, une déco cinq étoiles (des tabourets « ghost » labellisés Philippe Starck et des chaises « smoke » de Moooi dessinées par le designer Maarten Baas) des plus réussies. Au final, il ne fait aucun doute : voilà un hôtel qui n’aura pas volé ses cinq étoiles.