Hôtel 5 étoiles
Prix d'une chambre : à partir de 600 € la nuit
Le petit plus de l'hôtel : la papille comblée au restaurant de la chef Stéphanie Le Quellec
Services : wifi, restaurant, bar,
Il est toujours un peu désolant de voir des lieux mythiques esquintés par les habituels nostalgiques adeptes du « c’était mieux avant ». On l’entend à toutes les sauces et l’hôtellerie ne fait guère exception à la règle. L’avantage, au Prince De Galles, c’est qu’on évite ce genre de blabla. D’abord parce que l’établissement était clairement en perte de vitesse, trop vieux, trop discret, dans l’ombre de son illustre voisin surexposé, le George V. Ensuite, parce qu’après des travaux titanesques qui auront duré pas moins de cent quinze semaines, et au vu du résultat, difficile de regretter sa version d’antan.
Bien entendu, le Prince de Galles n’a pas changé du tout au tout. Loin de là. Déjà, à l’entrée, la haute porte à tambour est toujours là. Pour le reste, le célèbre architecte et designer d’intérieur français Pierre-Yves Rochon a choisi de moderniser l’espace tout en gardant la tradition de la maison. Car dans ce palace parisien, on est dans l’antre de l’art déco des années trente. Un travail d’équilibriste qu’on aperçoit d’emblée : dans le hall, l’énorme lustre imaginé par Delisle a été conçu grâce à des images d’archives.
Un résultat bluffant.
Le reste est du même acabit. Dans les 115 chambres et 44 suites de l’hôtel, inventées comme des appartements privés, chaque détail est pensé et mûrement réfléchi, encore et encore, jusqu’à toucher du bout des ongles la perfection. Du marbre brun, du mobilier sur mesure, des décors en ébène de Macassar, des sols de marbre estampillés Saint-Laurent, des mosaïques, des papiers peints manufacturés, des œuvres d’art partout… On est bien dans le joyau de l’art déco, comme l’hôtel aime à le dire. Jusqu’à atteindre des sommets au dernier étage dans l’idée qu’on se fait du luxe parisien, avec ce fabuleux duplex de 245 m2 et sa terrasse avec vue à 360 degrés.
Enfin, et comme si ce n’était pas suffisant, Bruno Borrione s’est chargé de la partie restaurant-bar-patio et sa superbe mosaïque. Au milieu de tout ça, la jeune toquée Stéphanie Le Quellec, étoilée Michelin, prolonge le voyage jusqu’à l’emmener dans d’autres sphères. Et on quitte le Prince de Galles plein de certitude : celui qu’on est bien, ici, dans l’élite de l’hôtellerie parisienne.