Hôtel 4 étoiles
Prix d'une chambre : à partir de 150 € la nuit
Le petit plus de l'hôtel : la déco au millimètre
Services : wifi, restaurant
On est loin, très loin des devantures tape-à-l’œil propres à certains établissements. Tellement loin qu’on pourrait passer devant une centaine de fois sans y prêter le moindre regard. A tort. En pénétrant dans la discrète rue de Helder, perpendiculaire au boulevard des Italiens, on découvre un établissement tout aussi discret, voire mystérieux. Un écriteau au-dessus de nos têtes, une porte noire... On sonne à l’interphone, on traverse un immense couloir qui donne sur un ascenseur : bienvenue au Chess Hotel.
C’est au premier étage que se trouve la réception de ce nouvel hôtel, lové à une centaine de mètres du brouhaha d’Opéra donc, mais qui propose une expérience dépaysante dont le calme est rompu par les rythmes de la musique électronique qui sert d’ambiance. Contrairement à ce que laisse présager son nom, pas de jeux d’échecs sur un plateau géant mais du noir et du blanc en veux-tu en voilà, partout, tout le temps : dans le lobby et son sol en damier, sur les murs, les meubles et dans le restaurant. Cet univers chromatique élégant, on le doit à un couple d’architectes - l’une formée auprès de Philippe Starck, l’autre auprès de Christian Liaigre - qui ont réussi à marier avec brio chic à la française et style contemporain plus novateur.
Cet ADN est perpétué dans les cinquante chambres (autour de 20 m2) de l’établissement. Des suspensions, des fauteuils et des lits à baldaquin, en passant par le trio de couleurs terre battue, moutarde et bleu en fonction de l’étage, des photographies arty et des détails pensés au millimètre : ça matche sans en faire trop. Au final, le Chess Hotel réussit un pari ô combien difficile : imposer brillamment une empreinte qui lui est propre. Dans le jargon, on appelle ça un échec et mat.