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3 questions à SOS Homophobie

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A l'occasion de la Marche des fiertés du samedi 27 juin, Tania Lejbowicz, co-référente de la commission lesbophobie et membre du conseil d'administration à SOS Homophobie, a répondu à nos trois questions sur les discriminations LGBTphobes. 

Gayphobie, lesbophobie, transphobie, biphobie... En quoi est-ce important de faire la distinction ?

Ces différentes discriminations et/ou violences ne s'expriment ni de la même façon ni pour les mêmes raisons. Une personne lesbophobe n'est pas obligatoirement gayphobe, une personne biphobe pas forcément lesbophobe, une personne transphobe pas forcément biphobe, etc. Il est important de les différencier pour les identifier au mieux et ainsi lutter le plus efficacement contre. C'est ce que fait le rapport annuel de SOS Homophobie qui consacre à ces quatre phobies des chapitres différents.

En France, qu'est-ce que l'adoption du Mariage pour tous a changé du point de vue de SOS Homophobie ?

Le changement s'est surtout fait sentir juste avant l'adoption de la loi, au moment des débats. Le nombre de témoignages de LGBTphobies que nous avons reçus pendant cette période a explosé, illustrant le climat délétère qui régnait. Nous nous réjouissons bien sûr que le Mariage pour toutes et tous ait été adopté. Mais depuis, nous ne pouvons pas dire qu'un changement marquant ait été ressenti. Des mariages de personnes homosexuelles ont lieu et nous en sommes ravies, mais les LGBTphobies n'ont pas cessé pour autant. Les gens continuent de nous appeler pour nous faire part des discriminations et violences vécues et nous continuons d'essayer de lutter au mieux contre cela.

Quelle mesure gouvernementale vous semble maintenant la plus urgente pour lutter contre ces discriminations ?

Il nous semble essentiel que le gouvernement tienne les promesses de campagne de François Hollande comme l'accès à la PMA à toutes les femmes et l'ouverture du don du sang aux hommes gays et bi. Sur ce dernier point, la ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes semble avancer positivement sur le sujet mais nous attendons que des mesures réelles soient prises. En ce qui concerne la PMA, nous ne pouvons que nous désoler de voir que toute discussion est bloquée, ne nous laissant pas espérer de changement de loi en la matière. Enfin il apparaît urgent que les pouvoirs publics acceptent enfin de se pencher sur les questions relatives au parcours de transition et au changement d'état civil des personnes trans.

Le trajet de la marche

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