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5 artistes électro qui vont nous botter les fesses au Transient

Écrit par
Nicolas Hecht
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Et de trois ! Souvenez-vous, on vous parlait déjà du Transient Festival lors de sa première édition en 2014, qui se déroulait alors à Mains d’Œuvres. Le projet nous avait complètement scotchés, avec des choix de programmation ambitieux, faisant la part belle aux musiques électroniques les plus novatrices. Car oui, cette musique-là se vit et s’entend bel et bien comme un art ! D’où la volonté de Sacha Rolland et son équipe (interview ici) de réunir sous la bannière Transient des musiciens électro et des artistes visuels du numérique, avec un souci de cohérence et d’organisation admirables.

Deux ans plus tard, le Transient est toujours là, et nous toujours heureux de découvrir les noms retenus pour cette édition 2016. Si on a pu regretter l’an dernier la localisation des main events, dans une salle assez impersonnelle du 8e arrondissement (l’Espace Pierre Cardin), cette année le Cabaret Sauvage prend la relève et accueille les deux soirées principales des vendredi 4 et samedi 5 novembre, qui s’annoncent d’ores et déjà épiques pour nos tympans (voir la programmation des deux principales soirées en fin d’article ou la prog complète par ici).

Plutôt que de vous faire une liste des nombreux artistes présents cette année à l’affiche, on a préféré vous proposer une sélection de 5 musiciens à (re)découvrir au Transient. Ca vous décidera peut-être à enfin prendre vos places pour le meilleur festival des arts électroniques de Paris

Luke Slater
(Samedi 5 novembre au Cabaret Sauvage)

Pionnier de la techno, actif sous de nombreux alias entre le début des années 1990 et aujourd’hui, Luke Slater est considéré comme une légende vivante de ce genre musical. Sous son nom, deux albums retiennent particulièrement l’attention : ‘Freek Funk’ (1997) et ‘Wireless’ (1999), sommets d’inventivité et de talent. Egalement très actif sous le nom de Planetary Assault System (avec un excellent dernier album cet année), Luke Slater est assurément l’une des têtes d’affiche à ne pas rater en 2016.

Subjex
(Vendredi 4 novembre au Cabaret Sauvage)

Attention, les freaks sont de sortie ! Si l’ambient vous fait bailler, si vous regrettez que les musiques électroniques se prennent trop souvent au sérieux (voire deviennent un aimant à dépressifs), Matthieu Debliqui (pour l’état civil) pourrait bien vous dérider. Ce Lillois encore peu connu infuse sous le nom de Subjex une bonne dose de bricole (incollable sur les collages) et de jeu dans sa musique, rappelant les débuts de Squarepusher, les grandes heures de Bogdan Raczynski et Venetian Snares ou même un autre talent hexagonal : Igorrr. Certes, ça part dans tous les sens (« un snare s’éteint, un gros kick s’éveille », comme il le dit lui-même sur sa page Facebook), mais c’est surtout terriblement efficace, bien composé et jouissif. Essayez un peu les EP ‘Karma Kermess’ et ‘Supersonic Mezze’ au casque dans le métro, pour voir… Ou pourquoi pas son plus récent et excellent ‘Echo System’ ?

Abdulla Rashim
(Samedi 5 novembre au Cabaret Sauvage)

Autre set qui va sans doute faire très mal : celui d’Abdulla Rashim, avec sa techno hypnotique d’une intensité rare. Derrière ce nom aux accents orientaux se cache en fait un grand Suédois à gueule d’ange, bien décidé à nous entraîner dans un univers qui n’est pas sans rappeler celui d’un Mondkopf. Comme lui, Rashim semble vouloir transformer les dancefloors en trous noirs, utilisant des codes musicaux et esthétiques pouvant évoquer le metal le plus extrême. Sa musique devrait faire son petit effet dans l’enceinte du Cabaret Sauvage.

Samuel Kerridge
(Samedi 5 novembre au Cabaret Sauvage)

Noir c’est noir. Aux confins de l’industriel, de la noise et de la techno la plus sombre, le son de Kerridge trouve sa raison d’être, et déploie ses textures et rythmiques implacables. Il présentera au Transient une création audiovisuelle immersive, ‘Fatal Light Attraction’, diffusée dans le noir complet pour plus de sensations.

Container
(Samedi 5 novembre au Cabaret Sauvage)

Pour bien finir ce tour d’horizon, on sort les machines à crêtes avec Container, ou le rejeton bâtard de la techno et de la noise côté son, bien punk et rock dans l’esprit. Efficace et rentre-dedans, la minimale de Ren Schofield ne fait pas dans la dentelle, et évoque quelques noms de chez In Paradisum comme Somaticae, Qoso et Run Dust pour leur côté joyau brut. Autant vous dire que le live du samedi 5 novembre va bien tabasser. Ready ? On attache sa ceinture !

 Demandez le programme !

Quoi ? La 3e édition du Transient Festival
Où ? Au Cabaret Sauvage, aux Instants Chavirés, à la Flèche d'Or
Quand ? Du 2 au 5 novembre 2016
Combien ? De 13 à 30 € la soirée

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