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5 moments historiques du Stade de France

Stade de France histoire
© FrançoisFromFrance/Flickr
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Vous aussi, ça vous perturbe de regarder le logo du STADEFRANCE et vous avez envie de rencontrer son graphiste pour lui poser des questions ? Vous pensez que l'abréviation SDF, ça le fait pas trop ? Vous préférez l'ambiance et les travées du Parc des Princes, même sous l'ère aseptisée des Qataris ? Mais les temps changent. Longtemps mal aimé, le Stade de France commence à se faire un nom et une histoire dans le roman footballistique national, voire au-delà. En effet, alors qu'il n'a pas encore fêté ses vingt ans, le monument a connu bien des péripéties, au point d'avoir conquis les supporters, qui commencent doucement à y mettre un semblant d'ambiance. Avant l'arrivée de l'Euro bientôt, nous avons recensé cinq moments marquants de l'histoire du STADEFRANCE (on ne s'y fait pas), hors concerts bien entendu.  

1/ De quoi Stade de France est-il le nom ?

Un article du So Foot du mois de mai dernier raconte avec humour les débats qui ont mené à la trouvaille du nom du stade. C'est le ministre des Sports Guy Drut qui convoqua un jury de personnalités (sportives ou non) afin de lancer un concours d'idées. Si le stade « Michel Platini » a longtemps tenu la corde, les accointances du footballeur français avec l'organisation de la Coupe du monde donnaient une vague impression de copinage, et il fut donc décidé d'exclure toute référence à un homme public. La petite histoire veut que ce soit Francis Huster qui eut un jour la révélation de l'expression « Stade de France », bravo à lui, mais Liane Foly, également membre du jury, prétend avoir eu la même idée en même temps. Un partout, balle au centre. 

2/ Zidane marque le premier but de l'histoire du stade

Tout un symbole, c'est Zizou qui marque face à l'Espagne le premier but dans le nouveau stade des Bleus à quelques mois de l'ouverture du Mondial. Suite à une belle mine de Youri Djorkaeff, Zubizarreta repousse mal le ballon sur sa transversale et Zinédine finit le boulot d'un plat du pied en force sur une pelouse gelée - à l'époque, winter was really coming en France. 



3/ La France lamine le grand Brésil en finale de Coupe du monde

Auteur du troisième but dans les arrêts de jeu de la finale 98, Emmanuel Petit semble victime aujourd'hui d'amnésie. Dans un récent documentaire, il se demande dans un accès de fièvre complotiste : « Est-ce qu'on a vraiment gagné la Coupe du monde ? » Un beau résumé du défaitisme sado-maso français, comme si notre pays était tellement habitué à loser qu'il en finit par remettre en cause ses rares victoires. Oui, Manu, tu as bien gagné 3-0 contre un Brésil moyen, grâce à deux coups de boule de Zidane (c'est toujours mieux quand c'est pas dans Materazzi) et un pion de ta part. Avec une défense en feu comme celle des Bleus et des Brésiliens à la pêche aux moules sur les coups de pied arrêtés, ce n'est pas vraiment du hasard. 



4/ Des supporters envahissent le terrain pendant France-Algérie

Avant le coup de sifflet, ce match n'était déjà pas un match comme les autres, c'était le premier de l'histoire entre deux nations au lourd passé. A l'époque, les Bleus sont champions du monde et d'Europe en titre, quasi invincibles en somme, alors que l'équipe d'Algérie n'a pas encore tous les talents dont elle dispose aujourd'hui. Il s'agit donc d'une confrontation très déséquilibrée sur le papier, et sur le terrain puisque la France l'emporte 4 buts à 1. Par ailleurs, les tensions géopolitiques liées aux attentats du 11 septembre encore tout chauds (le match a lieu début octobre 2001) ont dissous le vernis de solidarité nationale que représentait la victoire de 98, dite « Black Blanc Beur » dans un cliché un brin démago.

Voilà que les banlieues commencent à gronder et à reporter leur frustration symboliquement sur ce sport qui devait les intégrer alors qu'un boulot et du respect aurait mieux fait l'affaire. Résultat, une Marseillaise sifflée par un stade largement pro-Algérie (« on a gagné à l'extérieur » dira Thierry Henry) et envahissement du terrain à la 76e minute par des supporters brandissant le drapeau blanc et vert au croissant et à l'étoile. Un événement qui cristallisera donc le vif débat autour de l'intégration des banlieues, radicalisant chacun dans son camp jusqu'à aujourd'hui, mais qui donnera aussi des idées aux supporters bastiais, lesquels siffleront eux aussi la Marseillaise quelques mois plus tard en finale de la Coupe de France. 



5/ Les attentats du 13 novembre pendant France-Allemagne

Le temps a passé, mais les problèmes se sont aggravés, au point que l'engagement militaire de la France en Syrie lui vaut désormais d'être la cible de terroristes nés et élevés en France. En plein match France-Allemagne, un symbole de l'exécutif européen en présence des chefs d'Etat François Hollande et Angela Merkel, des attentats sont perpétrés aux alentours du Stade de France. Sans ticket, les kamikazes n'ont pas pu entrer, mais ils ont explosé non loin des stands et des passants, provoquant la mort de l'un d'eux et de nombreux blessés. Sur les images du match, on peut voir les joueurs interloqués pendant les détonations, notamment Patrice Evra lorsque le second terroriste enclenche sa ceinture explosive. Au-delà des incidents du Stade de France, la soirée du 13 novembre traumatisera le pays et fait planer de lourdes menaces sur l'Euro 2016, en espérant que les prochains matchs historiques au Stade de France verront les Bleus soulever une petite coupe argentée et quelques moments de communion, ne serait-ce que le temps d'un soir.



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