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Douze immenses films du maître suédois, à retrouver d'urgence en versions restaurées rue Champollion.
Assurément, Ingmar Bergman reste un cinéaste qui fait peur. Même si, hormis son splendide et terrifiant 'L'Heure du loup' (1966), le prolifique Suédois n'a jamais véritablement réalisé de film d'horreur, l'univers mental que ses films parcourent ressemble à la contemplation d'un abîme, à une succession de gouffres psychiques dont ses protagonistes sortent rarement indemnes. De même que les spectateurs.
Retrouver Bergman constitue donc une expérience intense, où le cinéma se redéfinit comme art à part entière – quelque part, sans doute, entre un tableau d'Egon Schiele et une pièce de Strindberg. Angoisse métaphysique, déréliction, schizophrénie, latence, basculement dans la folie... Bref, sans doute pas l'idéal si vous cherchez un divertissement sympa à voir entre potes avant d'aller en boîte.
En revanche, si vous souhaitez vous prendre quelques authentiques claques cinématographiques, courez donc voir (ou revoir : ça marche à tous les coups) quelques-unes des douze merveilles qui viennent de ressortir en salles au Champo en copies restaurées : 'Persona', 'Les Fraises sauvages', 'Le Septième Sceau', 'Scènes de la vie conjugale', 'Sonate d'automne', 'Monika ', 'La Source' ou 'Sourires d'une nuit d'été'. Tous excellents. Stupéfiants d'une beauté à l'état pur.
Quoi ? • Rétrospective Ingmar Bergman en douze films : 'Musique dans les ténèbres', 'La Prison', 'Jeux d'été', 'Monika', 'Sourires d'une nuit d'été', 'Le Septième Sceau', 'Les Fraises sauvages', 'La Source', 'Les Communiants', 'Persona', 'Scènes de la vie conjugale', 'Sonate d'automne'.
Quand ? • Actuellement.
Où ? • Au Champo, 51 rue des Écoles, Paris 5e.
Combien ? • De 6 à 9 €.
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