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Des films pour ne pas oublier Hiroshima au musée Guimet

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Soixante-dix ans. C'est le temps qui nous sépare de l'explosion de la première bombe atomique de l'Histoire, à Hiroshima. Une déflagration qui fit, selon une estimation récente, environ 50 000 morts en une seconde et détruisit 60 % de la surface de la ville. Pendant longtemps, ce drame fut largement occulté en Europe et pour cause : le continent avait alors ses propres démons à exorciser et l'Amérique triomphante justifiait l'usage de l'arme atomique par le jusqu'au-boutisme japonais. La culture japonaise, faite de résilience et de sentiment de honte, encourageait par ailleurs le silence assourdissant du peuple qui lui-même avait subi la bombe. Il faudra attendre des décennies avant de voir le souvenir d'Hiroshima ravivé par des œuvres marquantes, notamment au cinéma. Les films et documentaires programmés par le musée Guimet les 24 et 25 juin témoignent de ce retard, puisqu'ils datent des années 2000 pour la plupart. Seul le classique 'Hiroshima mon amour' d'Alain Resnais est quasi contemporain de la bombe, et il faut ensuite attendre la sortie en 1983 du dessin animé 'Gen d'Hiroshima', adapté d'un incontournable manga, pour retrouver une évocation de ces jours terribles. En tout, huit films pour mieux comprendre une date méconnue et pourtant fondatrice d'un pan entier de la culture japonaise, mais aussi de la géopolitique post-Seconde Guerre mondiale.

Quoi ? • Journées Hiroshima au Musée Guimet.
Combien ? • 5 € la séance, 4 € tarif réduit.
Quand ? • Les 24 et 25 juin.


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