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En attendant le prochain Tarantino…

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En attendant la fin de l’année et la sortie de ‘The Hateful Eight’, le nouveau – et comme toujours très attendu – long métrage de Quentin Tarantino, on vous conseille de jeter un œil à un vieux western des familles, ‘Le Grand Silence’, daté de 1968 et signé Sergio Corbucci.

Et ce, pour plusieurs raisons. D’abord, parce qu’entre ses explosions de violence sanguinolente et ses excès scénaristiques, le réalisateur italien de ‘Django’ (1966) reste l’une des références essentielles de celui de ‘Django Unchained’ (2012). Mais ensuite parce que la bande annonce de ‘The Hateful Eight’ paraît elle-même assez largement lorgner vers ‘Le Grand Silence’ ('Il Grande Silenzio' en V.O.) : un western sous la neige – sorte de sous-genre dans le genre – où se déchirent chasseurs de primes pourris et hors-la-loi héroïques ou inquiétants.

Enfin, c’est surtout que ‘Le Grand Silence’ reste sans doute l’œuvre la plus âpre et, pour beaucoup, le chef-d’œuvre de Sergio Corbucci. Tout juste un an avant d’interpréter le héros timide (voire coincé du slip) de ‘Ma nuit chez Maud’ d’Eric Rohmer, Jean-Louis Trintignant est ici Silence, justicier hors-la-loi et mutique, qui va devoir faire face à un chasseur de primes ignoble et sans scrupules, sous les traits de l’ultra-flippant Klaus Kinski – ici dans l’un des rôles qui le révéla au grand public européen, bien avant sa fructueuse collaboration avec Werner Herzog.

Ancien assistant, à ses débuts, de Roberto Rossellini, Sergio Corbucci (1927-1990) reste aujourd'hui encore l’un des plus grands noms du cinéma bis italien. Et ‘Le Grand Silence’, avec sa morale violente et cruelle, son long métrage le plus implacable. A redécouvrir, en pensant à Tarantino sans doute. Et le cœur bien accroché.

Bande-annonce • 'Le Grand Silence' de Sergio Corbucci

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