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Fluide Glacial publie le 'Paris Trash' d'Elsa Barrère et Stéphane Trapier

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Quel genre de guide parisien vous conseille de vous balader porte de la Chapelle, d'aller dans un salon de massage chinois avec finition ou de passer vos vacances dans l'antre d'Aquaboulevard ? Aucun ? Si, celui d'Elsa Barrère et Stéphane Trapier publié aujourd'hui chez Fluide Glacial. Humoriste sur Ouï FM et auteur pour Groland, Elsa Barrère connaît bien Paris et elle le prouve. Pas besoin de s'émerveiller devant le Louvre et le Sacré-Cœur pour saisir l'esprit parisien, car ce dernier a en réalité bien changé. Il rôde au détour d'un coiffeur africain du 10e arrondissement ou au DAB de Ménilmontant, par exemple. Pendant qu'Elsa délire sur ses déboires parisiens, l'éminent dessinateur Stéphane Trapier (jetez-vous sur son 'Tarzan contre la vie chère' aux éditions Matière) les illustre à sa manière, rétro et absurde. 

Arrondissement par arrondissement, l'humoriste évoque des lieux très connus des Parisiens, en déroulant des anecdotes hilarantes et surréalistes qui feront vibrer forcément une ou deux cordes du lecteur. Le métro, le noctambus, la boîte gay Le Dépôt, le passage Brady (« ce passage fait de restaurants et de salons de beauté indiens devrait couper tout Paris, et même toute la France » ), le Bon Marché ou encore les Buttes-Chaumont... A chaque fois Elsa Barrère trouve un angle d'attaque qui fait mouche. On se délecte notamment de son dîner avec sa mère et Vincent Cassel (« Il nous aura vraiment fait chier jusqu'au bout »), de son séjour à l'hôpital Saint-Anne suite à sa rencontre avec un Vélib' alors qu'elle est en voiture, ou encore de sa « balade nulle au bois de Boulogne ».

Une étude très instructive

« Le seul pays de l'univers où les Parisiens sont considérés comme des pauvres »

Mention spéciale à ses « bons plans », souvent très drôles et très vrais sur la vie parisienne. Le meilleur exemple reste ce test pour faire la différence entre un provincial et un psychopathe dans le métro : « Les deux consultent des papiers, l'air concentré. [...] Les fous du métro ont toujours des papiers sur lesquels sont écrits des trucs mystérieux de psychopathes qu'ils relisent. Les provinciaux ont également beaucoup de papiers sur eux, avec l'adresse de leur hôtel, qu'ils compulsent frénétiquement. » On aime aussi son art de la punchline, comme cet adage sur la Suisse, « le seul pays de l'univers où les Parisiens sont considérés comme des pauvres. Horrible !! » Vous l'avez compris, le 'Paris Trash' d'Elsa Barrère ressemble à une fiente de pigeon qui serait tombée à deux centimètres de vous : c'est sale mais ça rassure. 

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