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« Anxiogène », l'œuvre participative de l'artiste américaine Candy Chang intitulée 'Before I Die' ? C'est en tout cas l'opinion de Ouest France qui souligne l'aspect morbide du parallèle entre les récents attentats et ces tableaux noirs qui demandent aux voyageurs d'inscrire la chose qu'ils souhaiteraient faire avant de mourir. En effet, on pourrait imaginer qu'une bombe placée dans la gare coûte la vie à une personne ayant rédigé une phrase sur ce tableau, ce qui rendrait la situation tragiquement ironique.
Pour autant, aurait-il fallu annuler l'installation de cette œuvre itinérante et dont la venue à Paris était décidée de longue date ? La SNCF a décidé de maintenir le projet en proclamant que « la vie continue » et on ne saurait la blâmer. Au contraire même, le contexte actuel devrait nous encourager à repenser notre rapport à la mort, ultime tabou des sociétés occidentales. N'est-ce pas le moment ou jamais de nous poser cinq minutes pour savoir ce que nous aimerions achever avant de mourir ? Il s'agit moins de dernières volontés comme beaucoup de commentateurs l'ont dit - car qui pense réellement qu'il va mourir dans la gare de Lyon ? - que d'avouer à soi-même le sens de sa vie.
« Avant de mourir, je voudrais pécho Pamela »
Grands idéaux, aspirations altruistes, désirs matérialistes ou petites volontés anecdotiques, on trouve de tout sur le tableau noir de la gare de Lyon. Beaucoup veulent ainsi la paix dans le monde, d'autres tout aussi nombreux souhaitent voyager à travers la planète, quelques-uns émettent des vœux plus personnels voire amusants, tels que « écrire un livre », « pécho Pamela », « attraper tous les Pokémons », « nager avec des requins », « faire du Vélib » ou encore « coucher avec une blonde ». Et vous, avant de mourir, que voulez-vous faire ?