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« Je reviens du Monticule Festival, c’était incroyable !
- Le quoi ?
- Oui je sais personne ne connaît, mais laisse-moi te raconter mes quatre derniers jours pour te vendre un peu de rêve… »
Chaleur, bonne humeur et gros coup de coeur
Tout commence le jeudi 22 juin, on attaque un mini road-trip de 6-7h direction le Monticule, ce festival à taille humaine organisé par des Munichois.
Dans l’après-midi, nous atteignons enfin le Domaine de Gayfié à Saint-Jean de Laur, où 700 personnes feront la fête ces prochains jours. Première impression : la beauté du cadre ! Le lieu est vraiment spacieux, avec une scénographie originale et un camping paisible dans une clairière. Il s’agit d’une propriété privée magnifique où le respect de l’environnement et de ses habitants devient une évidence.
Nous nous dirigeons directement à la scène pool/ambient où G’Boï & Jean Mi font résonner de la musique disco, funk et hip-hop. Sur la droite, la piscine scintille et nous appelle. Transats, ballons, bouées gonflables, et… un toboggan qui part de la piste de danse jusque dans l’eau.
Après une pause de 2 heures (seul moment où le silence règnera), nous retournons au Domaine armés de nos plus belles paillettes. La scène principale est alors ouverte et résonnera jusqu’à 3h du mat. Nos pieds se défoulent sur le set de Kosme, qui nous quittera sur le classique "Final Credits" de Midland. Nos corps s’entremêlent sur le live d’Autarkic et ses sonorités arabisantes. Et nos têtes se perdent dans l’explosion d’énergie produite par Red Axes.
Le festival pour tous
Le vendredi, après une bonne douche avec vue sur la vallée, on se réveille doucement avec le cours de yoga matinal. Puis la journée commence avec le b2b de Walter Wolff et Joscha Creutzfeld rempli de références disco et afro.
Certains vont se coucher pour profiter pleinement de la nuit. D’autres ne quittent pas la piste de danse. Certains chillent sur les balançoires en pneu. D’autres se lancent dans un tournoi de ping-pong. Certains partent explorer la région et le gouffre de Lantouy. D’autres pratiquent leurs plus belles figures sur la rampe de skate. Certains tirent des paniers sur le terrain de basket… De notre côté, nous tuons le temps avec de nouveaux amis autour d’une pétanque et d’un verre de pastis (bar à pastis oblige).
Tout est mis en place pour que chaque festivalier fasse du Monticule l’événement qui lui correspond. Un espace de liberté quasi-totale où le temps s’arrête et le bonheur s’invite. On se croise, on se rencontre, on se parle et on s’aime. C’est un peu une colonie pour adultes fêtards.
Après une pause apéro, nous rejoignons la scène principale pour non pas 3h, mais 4h30 de RØDHÅD et un set à l’ambiance deep et obscure. La foule entre en transe et embarque dans son voyage musical chamanique.
Les festivaliers rejoignent ensuite la Grange, troisième et dernière scène du festival. Située comme son nom l’indique dans une grange, elle a été transformée en club berlinois où des sets 100 % techno taperont jusqu’à 8h du matin.
Ca boit, ça bronze et ça bouillonne
Le troisième jour, le soleil et la chaleur sont au rendez-vous, et la piscine se blinde. On fait ami-ami avec la population allemande et on s’impose une petite sieste sous une boule disco. Il faut être en forme pour ce qui nous attend ce soir…
A 22h, après un magnifique coucher de soleil au bar à champagne, Etienne Jaumet s’installe sur la grande scène et nous fait décoller avec un live d’étrangetés musicales bercées par son saxophone. Une heure plus tard, nous avons le droit à la plus grosse claque du festival : Gilb’r en b2b avec Young Marco ! Un voyage mémorable où house, techno, disco et afro se mêlent et s’entremêlent pour notre plus grand plaisir. Leur set aura été rempli de découvertes et de classiques, mais surtout comptera le final le plus mémorable du festival : "Stand by me" de Bene E. King chanté par tous les festivaliers en cœur.
On veut rester ici pour toujours !
Dernier jour, jour du retour et des au revoir… Bien décidés de profiter de ce paradis jusqu’au bout, nous barbotons toute la journée à la piscine en se déhanchant sur les superbes sets de Cher Monsieur et Fez. La chaleur monte grâce à "Revolution 909" de Daft Punk. Puis la piscine se vide soudainement lorsque "Baiana" de Barbatuques retentit : direction le dancefloor !
Après un bon plat veggie du Monticuisine, nous prenons la route le corps courbaturé et le sourire aux lèvres.
Nous sommes ainsi tous arrivés à Paris avec des étoiles plein les yeux, des paillettes indécollables et quelques kilos en moins, abandonnés sur chaque piste de danse. Et une phrase retentit en chœur : on revient l’année prochaine !