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Les Parisiens sont visiblement photogéniques. Après le tumblr Premiers métros, dans lequel Julien Bottriaux tirait le portrait de voyageurs assoupis aux aurores, puis Gueules de Parisiens de Stéphanie Pfeiffer, des clichés de rue accompagnés d'une petite histoire poétique, voici « Les gens du 11 ». Une initiative de la mairie d'arrondissement très certainement inspirée de tous ces photographes en herbe qui ont décliné le concept ancestral du portrait.
Dans la droite lignée de « Portrait de No-Go Zones » de Julien Bottriaux, qui souhaitait travailler « sur la notion de territoire, sur le rapport des gens avec leur quartier », le compte Instagram @Lesgensdu11 place chaque acteur dans son contexte social et professionnel, faisant de lui le maillon d'une chaîne sociale complexe, bigarrée et dynamique. On découvre pêle-mêle une infirmière qui confie être en réalité une princesse au Cameroun, un voiturier amateur de devinettes, un plongeur scaphandrier reconverti en barman, ou encore la jeune créatrice de la boutique bio et locale de La Petite Cagette.
On pourrait se croire las de feuilleter une énième fois un nouvel herbier égocentrique des Parisiens, et pourtant la mosaïque des visages opère comme toujours une forme de fascination sur le spectateur, qui rit de se voir si beau en ce miroir.
Quoi ? • Le compte Instagram Les gens du 11.