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Mort de Chris Cornell : le chanteur de Soundgarden est parti rejoindre le Black Hole Sun

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C'est un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître. Celui du grunge et de la scène de Seattle, de Nirvana, de Pearl Jam, de Alice In Chains... et de Soundgarden. Un groupe né en 1984 sous l'impulsion de Chris Cornell, décédé aujourd'hui à l'âge de 52 ans d'une cause inconnue. Un choc, parce que Chris Cornell avait plutôt la pêche et un destin aux antipodes de son ami Layne Staley (ils chantent ensemble sur le fantastique "Right Turn"), mort d'overdose en 2002 après une lente descente aux enfers. 

Pour Chris Cornell, il y avait une vie hors de Soundgarden, le groupe qui lui apportera la reconnaissance internationale, notamment grâce à un disque culte, 'Superunknown' paru en 1994. En 1990 déjà, il fonde en projet parallèle Temple Of The Dog avec des membres de Pearl Jam afin de rendre hommage à son colocataire et chanteur de Mother Love Bone Andrew Wood, décédé d'une overdose. Le groupe ne publiera qu'un seul album, considéré aujourd'hui comme un classique du genre.

Audioslave avec des membres de Rage Against The Machine

Quand Soundgarden se sépare en 1997, le chanteur rebondit vite en solo avec 'Euphoria Morning', sublime recueil de titres acoustiques, mélancoliques et intimistes. Surtout, Chris se permet un clin d'œil à son amour pour la France avec une version en français de "Can't Change Me", qu'il remanie afin d'ajouter une grande place à l'accordéon. Mais il faudra attendre 2007 avant de revoir un disque solo de l'homme à la petite barbichette Buffalo Bill, car entretemps il s'est acoquiné avec des membres de Rage Against The Machine pour créer Audioslave. Le nom du groupe n'est pas très heureux mais le résultat est plutôt à la hauteur : des gros riffs de Tom Morello, une section rythmique d'enfer assurée par Brad Wilk et Tim Commerford, et enfin Chris qui vient casser sa voix par dessus tout ça. 

Après trois albums et quelques belles chansons, le projet s'essouffle et Cornell revient à ses amours grunge le temps d'un 'Carry On', puis publie une espèce de best of acoustique enregistré en concerts, son 'Songbook', fait de reprises, d'anciens titres de Soundgarden, d'Audioslave et de Temple Of The Dog, mais aussi de quelques inédits. La preuve définitive que Chris Cornell s'inscrit lui aussi dans le grand livre des singer-songwriters américains, grâce à une voix puissante et éraillée, un talent de compositeur et une coupe de cheveux formidable. On a vécu une partie de notre adolescence avec lui, il était cool et sa musique n'a pas pris une ride.

A noter la réédition récente en version remasterisée de 'Ultramega OK', premier disque de Soundgarden (Sub Pop / PIAS).

Chris Cornell, c'était ça : 











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