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On était au Rap Contenders : notre sélection des meilleures punchlines

Houssine Bouchama
Directeur de la rédaction, Time Out Paris
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Ils sont là, debout sur le bord de scène. Le regard fixé l’un vers l’autre tels des boxeurs avant un combat. En veste de costard ou en t-shirt/baskets, ils se tendent quand les lumières de la salle s’éclairent enfin. Car le public, jusque là très calme malgré le passage de danseurs hip-hop, bout enfin derrière les nuages de weed. Ce sont eux qu’ils attendent. Eux et leur habile sens des mots, leurs punchlines venimeuses. Après quelques brèves présentations, on imagine le gong sonner. Les hostilités peuvent commencer.

Le Rap Contenders dixième édition a pris quartier samedi dernier au Cabaret Sauvage. Si vous ne connaissez pas, le concept est simple : des rappeurs se clashent à tour de rôle, en trois rounds et a capella. Et à l’issue de l’affrontement, les juges désignent le vainqueur. Véritable phénomène sur Internet (pas moins de 84 millions de vues depuis la première édition), les RC ont permis d’attirer l’attention sur de nombreux talents du paysage « rapologique » (coucou Nekfeu).

Mais plutôt que de vous spoiler en vous racontant tous les battles, du premier jusqu’au formidable main event (il y a Youtube pour ça), chez Time Out, on a opté pour un florilège de nos punchlines préférées. Car au-delà du flow, des imitations, du jeu théâtral et du large panel technique de certains MC (multi-syllabiques, métaphores filées, allitérations), ce sont les paroles qui nous ont le plus marqués. De l’humour noir, du salace, des clichés ou du vulgos, tous les moyens étaient bons pour la victoire, toujours dans un esprit fair-play. Et comme le dit le slogan de l’événement, c’était du « genre historique. » Voici notre sélection.

- T’es comme Polanski, tu rentres à l’aise dans du 12 ans.

- Ta meuf c’est comme une dinde sans cul, y a personne qui peut se la farcir.

- T’es tellement fragile que si tu fais un tacle à Gourcuff, c’est toi qui te casses la jambe.

- Arrête de jouer les véner, moi je sais que t’es un bon gars / La première fois qu’on s’est vus tes yeux brillaient comme les mangas.

- T’as la gueule déformée, une vraie tête de taré / On dirait que vous êtes plusieurs dans ta tête et que les autres essayent de se barrer.

- Moi j’me suis pas fait violer ce soir car je savais d’avance que Michel fournirait.

- Face à un rappeur luxembourgeois : le Luxembourg fut fondé en l’an onze cent bas les couilles.

- Le FBI s’en sert comme base de donnée ADN, vu qu’elle (sa mère) a coffré plus de foutre que les banques de sperme européennes.

- Ta mère a salopé le parquet en lâchant des litres de mouille / J’ai accepté de la niquer qu’avec une combi d’homme grenouille.

- C’est pas une femme fontaine, c’est une femme karcher/ Ce que j’ai trouvé à l’intérieur n’était ni halal ni casher.

- Parler de tes origines c’est assez confus j’avoue, mais on s’en fout car vu ta gueule, une chose est sûre : toi t’as pas été conçu avec beaucoup d’amour.

- A force d’écrire comme un aveugle eh bien tes textes tu les brailles.

- J’ai l’impression que tu tournes en rond et que t’avances pas, je pensais à toi sur le périph / T’es comme la disparition de Georges Perec car il te manque un caractère.

- Il paraît que ton grand-père a distribué plus d’étoiles qu’un moniteur de ski.

- T’es la preuve qu’on peut rapper, même sans identité / La preuve que ça sert à rien la déchéance de nationalité.

- Je vais t’infliger plus de bleus que les cheveux de Bulma.

- Ton truc c’est la déconstruction / T’arriveras pas à me déconstruire gros, c’est pas pour rien que j’ai des sourcils de Portugais.

- T’es parti poser une main courante comme la famille Adams.

- Il a fallu que ta meuf te trompe pour qu’elle ait autre chose que le missionnaire.

- T’es un garçon ou une fille ? / Pour toi c’est une question qui pique / T’arrives pas à savoir si t’as un gros clito ou une petite bite.

- T’es un putain de geek / Ca se voit à ta frimousse / Le mec a pris un compte Dofus, il se prend pour un Anonymous.

- Ta bouche c’est comme ta braguette, ta mère aurait dû t’apprendre à la fermer en public.

- T’as été conçu pour un être branleur : youporn to be alive.

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