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Ce week-end prolongé en Normandie restera dans nos mémoires. Pour sa 5e édition, le festival Pete The Monkey a à nouveau posé bagages dans un bel espace de verdure à quelques mètres de la plage de Saint-Aubin sur Mer (76). Encore bien nostalgiques – et un peu dans le brouillard –, nous allons tenter de rendre avec ces quelques mots tout l’honneur que mérite cet événement haut en couleur.
Un festival aussi choupinet que destroy
Plusieurs heures après le lancement de l’événement le jeudi 14 juillet, certains retardataires arrivent à peine avec leurs sacs à dos, quand d’autres sont déjà en train de profiter des stands. A la découverte des lieux, on pose d’abord nos yeux sur la myriade d’installations trop mignonnes, aux gosses, aux personnes plus âgées et aux couronnes de fleur. Ensuite on débarque vers le camping, un troupeau de tentes agglutinées dans un espace collé au reste du festival, en passant par l’espace du Camion Bazar. C’est un peu à l'arrache, et on aime ça. Petit à petit, on se rend compte du détail de la scénographie, des tasses à café dans les arbres, des bouquins qui pendent des branches, des loupiotes un peu partout…
Il y a quelque chose de très anglais dans ces installations ; rien d’étonnant, beaucoup de Londoniens viennent y offrir leur aide chaque année. On a d’ailleurs croisé des danseuses à barbe et toutes de paillettes vêtues, que l’on avait rencontrées au festival britannique Meadows In The Mountains en Bulgarie le mois précédent. En parlant des Anglais, on ne pourra pas manquer de parler des cérémonies de mariage animées par un prêtre « so british » au milieu des herbes hautes, puisque, ne l’oublions pas, le thème de cette édition était « Jungle of Love ». Pour le coup, tout le monde l’a suivi à la lettre. Au niveau des stands, il y a la partie food (gros coup de cœur pour les ceviches du foodtruck péruvien Si Señor), mais aussi des animations pour les gosses, des ateliers de tatouage, teintures pour cheveux et tout le toutim.
Le grand écart musical
Bon, tout ça, c’est joli, c’est mignon, mais passons au reste : la musique ! Le truc vraiment cool dans le festival, c’est qu’il y en a pour tous les goûts. De l’indie pop avec Papooz, Fishbach ou François & The Atlas Mountains, du rock qui tache avec Rendez-Vous ou Bagarre, de l’électro avec Polo & Pan, Jacques ou Nicola Cruz, ou du groove avec Fugù Mango ou Jungle By Night (à qui l’on adresse un énorme big up pour leur énergie sur scène).
Bon, et puis ceux pour qui « vacances » rime avec « teuf à gogo », il y a les afters de La Grange jusqu’à 5h du matin, la scène intérieure du festival (où La Mamie’s a bien foutu le bordel à coup d’acid techno le premier soir) ; ou encore le merveilleux Camion Bazar décoré par la jolie Benedetta, où Romain Play nous a fait part de son live aux mille facettes et où les animateurs ont retourné le dancefloor avec leur Kara Okay et leurs roulades sur le sol. « This is The Rhythm Of The Night ». On notera aussi la géniale prestation de #3310, deux DJ qui nous ont régalés en ne passant que des titres R’n’B des années 1990-2000.
Un enchaînement de trucs cool
Avec tout ça, on a eu le temps de discuter avec des artistes comme Flavien Berger, trop content de faire partie d’un festival où il nous a dit « vouloir TOUT voir », on s’est goinfrés d’huîtres, on a plouffé dans la mer, on a bu beaucoup (beaucoup) de cidre, on a découvert ou redécouvert des groupes fabuleux, on s’est déchaînés au milieu d’une fanfare qui reprenait des tubes comme "Cry Me a River" de Justin Timberlake, on a vu des gens qui venaient de se faire un sauna en tente, on a réussi à faire rentrer 11 personnes dans un photomaton, on a slamé sur une queue leu-leu de gens assis par terre (on appellerait ça un « Pakito »...), on a croisé pas loin de 50 copains mais on s’en est fait aussi 50 nouveaux, et pour une fois, on a vu le visage des artistes sur scène plutôt qu’un point noir au loin. Merci donc à ces petits festivals qui réunissent tout ce qu’on aime, et merci au Pete qui mérite largement d’être cité dans les meilleurs.