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Nichés un peu partout, dans les parcs, les musées, les restaurants, les Pokémons créent depuis quelques semaines des scènes assez surréalistes dans nos villes. C’est parfois par centaines que les dresseurs en herbe se ruent au même endroit pour tenter de choper Rondoudou, Hypotrempe ou encore (soyons fou !) Ronflex. Une folie contagieuse et grégaire qui n’a pas échappé aux bars et aux restaurants soucieux d'attirer une nouvelle clientèle. Quoi de mieux pour attraper des clients que leur servir Pikachu sur un plateau ?
Acheter des leurres
Beaucoup de commerçants chanceux se trouvent déjà non loin de Pokéstops, ces endroits qui abritent des objets utiles à la chasse et rapportent des points d'expérience, voire qui permettent de fixer des leurres. En effet, il existe quelques techniques pour appâter les apprentis dresseurs : acheter des « leurres » et les placer sur des Pokéstops. Durant trente minutes, les Pokémons seront irrésistiblement attirés vers ce point. Une aubaine pour les établissements voisins, qui n'hésitent pas à le signaler à la clientèle.
Le site Munchies nous apprend d’ailleurs que le business des bars/restaurants situés entre deux Pokéstops « a augmenté de 10 % depuis la sortie de Pokémon Go ». Donnons encore quelques semaines avant que leurs façades ne soient bientôt tapissées d’un « -20 % sur les consos sur présentation de l’appli Pokémon Go » ou bien : « On nous a dit que Mewtwo aimait se cacher dans nos cuisines. » Le Meltdown Paris propose par exemple des soirées Pokémon avec des leurres en continu et une carte rééditée pour l’occasion.
Surfer sur la vague des Pokémons
Si pour le moment, seul McDonald’s au Japon a noué un partenariat avec Niantic, l’éditeur de Pokémon Go, il est aisé d’imaginer que d’autres entreprises ne tarderont pas à faire de même. Le modèle économique de l’application, gratuite, repose principalement sur le sponsoring de lieux. « Les entreprises nous paient pour apparaître dans le jeu, avec l’idée que cela dopera leur fréquentation », a en effet expliqué John Hanke, P.-D.G. de Niantic dans une interview au Financial Times.
Outre les partenariats, les opérations commerciales en lien avec Pokémon Go se multiplient. Tandis que le Monoprix de Saint-Michel à Paris faisait récemment le buzz en distribuant son kit de survie Pokémon à une foule venue en masse, la marque But tirait profit de l’engouement Pokémon en invitant les joueurs à une chasse aux Pokémons géante dans ses magasins jusqu'au 22 juillet. A la clé : un bon d’achat de 200 € pour les deux premiers dresseurs arrivés et une remise de 10 % sur présentation de l’appli pour les autres.
Nids à Pokémons, les lieux culturels n’hésitent pas non plus à axer leur communication sur le phénomène. La Villette, L’Institut du Monde Arabe, le musée Carnavalet, tous s’y mettent. Bon, on avoue être un peu sceptique face au concept : « Hey, venez un peu par ici, on a du Pokémon rare ! Ah et si vous avez un peu de temps, entre deux captures, n’hésitez pas à admirer nos expos », mais si ça marche…
Bref, il y a fort à parier que la folie Pokémon n’a pas fini d’inspirer les marques et de nous réserver encore quelques surprises. Petit cadeau (vu qu’on est sympa et qu’on a envie de vous faire du bien) : on vous laisse avec les sex toys Pokémon. Oui, là, ça va vraiment trop loin.