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Rencontre avec Eric Roux, parrain de la Fête de la Gastronomie 2016

Écrit par
Zazie Tavitian
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Cette année, la Fête de la Gastronomie a décidé de mettre la « cuisine populaire » à l’honneur. Quoi de plus logique alors que de choisir comme parrain Eric Roux, ancien journaliste gastronomique chez Canal + et Radio France et porte-parole de l’Observatoire des Cuisines Populaires. Questions à ce bec fin qui veut faire de cette cuisine « invisible » le fondement d’un lien social puissant.

Que signifie pour vous « cuisine populaire » ?
« J’utilise le terme de cuisine populaire, par faute de vocabulaire plus adapté. C’est toute la part invisible de notre alimentation, la cuisine qu'on fait à la maison ou à la cantine par exemple. Celle qui nourrit tous les jours, autant le couscous que la blanquette de veau, les nems que le pot au feu. Ce qui touche le peuple dans sa diversité. En réalité, parler de cuisine vernaculaire serait plus exact mais je trouve le terme un peu excluant. »

 Quel est le plus gros enjeu, pour vous, pour la Fête de la Gastronomie ?
« Je veux déjà que cela puisse rendre fiers tous les gamins qui bossent dans l’hôtellerie et la restauration et qui n’iront jamais dans un resto étoilé. Il y aussi évidemment le côté éducatif pour les consommateurs : comprendre, comment on achète, distribue, etc. J’aimerais que cela ressemble à la fête de la musique, un truc un peu fou : que les gens sortent les tables dans la rue et dînent tous ensemble. »

Existe-t-il toujours une « cuisine populaire » à Paris ?
« Bien sûr que cela existe encore. C’est un enjeu extrêmement important. Il y a encore énormément de lieux où l’on peut bien manger à Paris pour 15 € ou moins. » Des exemples ? Le Pho 14, dans le 13e avec ses soupes vietnamiennes, Le Bichat où on peut manger des bols bio pour 10 € ou encore Aux Artistes à Falguière avec un menu frais entrée-plat-dessert à 15 € le soir.

 Plus d’infos sur le programme de la Fête de la Gastronomie ici.

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