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Pris au jeu de sa propre popularité, 'Game of Thrones' glisse chaque semaine davantage sur la pente de l'auto-caricature. Contrairement à ce qu'on pourrait croire, la série ne prend presque jamais aucun risque, hormis celui de faire mourir des personnages qu'on dira finalement accessoires. Car lorsqu'il s'agit de tuer Jon Snow, on s'aperçoit que les créateurs n'ont plus l'audace nécessaire pour le laisser nourrir les asticots. En toute logique, c'est la sorcière du coin - le hasard fait bien les choses - qui lui redonne vie, alors qu'elle-même semble sombrer dans la vieillesse, la mort et l'ennui. A voir désormais si le personnage de Snow a les épaules pour assumer les responsabilités que les fans souhaitent le voir endosser.
L'autre rebondissement prévisible du deuxième épisode de la saison concerne Ramsay Bolton, qui livre aux chiens le nouveau-né, un garçon, que son père vient d'avoir dans une scène dispensable. Nous avions quasiment prévu la séquence dans un article de fausses prédictions rédigé l'an dernier : « Une courte apparition dans l’épisode 9 de la saison montrera Ramsay attablé en train de dévorer le fœtus du bébé que portait Walda Frey, la femme de son père, qu’il a préalablement éventrée. Ramsay est ainsi assuré d’être l’unique héritier de son père, lord Bolton. Il reprend de la tarte aux fraises au dessert et décide finalement de violer le corps sans vie de Walda Frey. » On n'était pas si loin de la réalité...
Heureusement, tout n'est pas à jeter dans cette nouvelle saison, et la tension monte entre le Grand Moineau et Jaime Lannister dans la meilleure scène de l'épisode. On aime aussi les prémisses du réveil du roi Tommen Lannister, l'apparition inquiétante de la Montagne qui lave l'honneur de Cersei, les voyages dans le temps de Brann ou encore Tyrion en train de libérer les dragons. Seule Arya semble repartie de zéro. Une fille aime bien tourner en rond.
Coucou, tu veux voir mon repas ?