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Top 10 des séries (très) courtes

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Mater des séries tout le week-end, sans voir la lumière du jour, ce n’est pas spécialement bon pour la santé. Vous le savez et vous aimeriez arrêter mais impossible quand les épisodes de vos séries préférées durent presque une heure chacun (si ce n’est plus !). Parce que vous avez aussi le droit d’avoir une vie sociale en dehors de Netflix et Pop Corn Time, nous vous avons donc sélectionné les meilleures séries courtes – comprendre maximum 10 minutes par épisode – de ces dernières décennies. A regarder n’importe où lorsqu’on a un peu de temps à tuer, que ce soit à la gare en attendant le train ou sur le trône pendant que… Voilà quoi !

Alors promis, on ne vous parlera pas de ‘Bref’, la fameuse production de Kyan Khojandi qui vous est sûrement tout de suite venue à l’esprit en lisant « séries courtes ». Non pas qu’elle soit mauvaise, bien au contraire ! Mais ce serait faire l’impasse sur d’autres mini-séries tout aussi amusantes mais bien plus méconnues. D’ailleurs, ne vous y trompez pas : avec ses deux minutes d’humour par épisode, ‘Bref’ n’est pas la pionnière du genre. Avant elle, ‘La Linea’ (en 1977) et ‘Les Shadoks’ (dès 1968 !) ont initié ce format court à la télévision. Bref, ça ne nous rajeunit pas tout ça ! 

1. 'Objectivement'

En toute objectivité, cette série d’Arte mettant en scène des objets de notre quotidien est un petit bijou d’humour et de créativité en stop-motion. Pendant trois minutes de pur plaisir, on assiste aux truculents dialogues que s’échangent notre télécommande, notre cafetière ou notre radioréveil quand nous avons le dos tourné.
Débarquée cet été avec une quarantaine de micro-péripéties, ‘Objectivement’ reviendra bientôt pour une deuxième saison. Et heureusement parce qu’on est devenu accro à ces saynètes autour de l’évier ou sur la table de chevet, diablement bien réalisées !

  

2. 'Paris un jour de…'

Parce que le quotidien de notre capitale foisonne d’effervescence, la nouvelle web-série 'Paris, un jour de...' nous plonge dans les cocasses aventures de Sonia. Conçue, écrite et interprétée par la comédienne Baya Rehaz, cette nano-série suit une journée dans la vie d’une Parisienne trentenaire et de ses deux copines. Toutes trois répondant parfaitement à la sainte-trinité comique (c’est-à-dire un peu loseuse, un peu célibataire et un peu bobo). 
Dans ce ‘Girls’ à la française, mélange de ‘Bref’, ‘Connasse’ et ‘Tout ce qui brille’, les joutes verbales musclées sont légion. On décèle aussi de belles pointes d’ironie sur les clichés féminins et/ou parisiens. A l’image de cette savoureuse et provocatrice saillie déclamée au bord du canal Saint-Martin : « Je ne savais même pas que le 7e arrondissement existait. »

 
3. 'Tu mourras moins bête'

Avant d’être une formidable série animée produite par Arte (décidément), ‘Tu mourras moins bête’ était une bande dessinée associant le sarcasme décapant et les explications scientifiques instructives. Sans rien renier de l’œuvre originelle de Marion Montaigne, son adaptation vidéo, toujours présentée par le Professeur Moustache, séduit par sa faculté à rendre tout abordable (même ce qu’on pensait trop compliqué pour notre cerveau) et, par conséquent, devient vite indispensable. Comme un toxicomane, il nous faudra donc notre dose de culture journalière. Afin de comprendre comment marche les centrales nucléaires, à quoi servent les rêves ou encore pourquoi les ados sont-ils si mous, par exemple.
En somme, grâce à ‘Tu mourras moins bête’, on apprend en rigolant pour pouvoir ensuite crâner en société… CQFD !

 
4. 'Nana'

Quoi de plus pathétique qu'une personne qui s'illusionne sur sa vie ? Comme Tobias dans 'Arrested Development' est persuadé d'être hétéro, ou Dennis dans 'It's Always Sunny In Philadelphia' est convaincu d'être un tombeur, ou encore David Brent dans 'The Office' s'estime un boss marrant et cool, Juliette est persuadée que son mec, qui l'a quittée, va revenir lui faire une surprise. Interprétée par la très drôle Camille Tissot, Juliette nous emmène donc dans les tréfonds psychotiques de son imagination. Tréfonds qui ne sont, finalement, pas très éloignés des nôtres. 

 
5. 'Umm Abdo Al-Halabiya'

Tourné à Alep en Syrie, cette web-série sans beaucoup de moyens est un véritable coup de cœur sur le plan audiovisuel et humain. Le synopsis s’avère pourtant des plus simples : suivre le quotidien d’une mère au foyer alépine sur fond de bombardements et de pénuries. 
Mais là où réside le génie de son réalisateur Bachar Hadi, c’est que tous les rôles d’adultes sont incarnés par des enfants. Notamment Rasha, 9 ans, héroïne précoce qui souffle sur cet environnement lourd et pesant un vent de jeunesse et d’espérance des plus rafraîchissants. Sans oublier une touche d’humour bien sentie et de militantisme anti-régime vraiment audacieux. Un seul mot : chapeau !

 
6. 'Michaëlle en sacrament'

Imaginez : vous vous réveillez un matin sur le carrelage des toilettes avec une bonne gueule de bois et soudain on sonne à la porte. C’est mamie qui débarque, avec son chat et son début d’Alzheimer, parce que votre mère a décidé que vous devrez vous en charger durant les prochaines 72 heures. Tandis qu’elle a pris la poudre d’escampette pour une retraite de yoga. Le cauchemar ? Non, la vie de Michaëlle, canadienne excentrique de 27 ans dont le juron favori est « sacrament ! ».
Entre situations loufoques, discussions presque philosophiques et instants de réelle tendresse, ‘Michaëlle en sacrament’ fait fondre le cœur comme la neige québécoise au soleil. Pour sûr, vous aurez le moton en regardant cette drôle et délicate fiction. Qui n’a malheureusement duré qu’une saison.

 
7. 'Silex and the City'

Tout comme ‘Tu mourras moins bête’, ‘Silex and the City’ est l’adaptation d’une BD humoristique créée par Jul. Et le pitch se révèle aussi simple que le ton est hilarant puisqu’il s’agit de suivre les aventures bien souvent absurdes d'une famille au Paléolithique : les Dotcom. Chaque épisode constitue ainsi, on s’en doute, l’occasion unique de se moquer de nos travers contemporains. Du plan ‘Vigiprimate’ au monde du foot, en passant par la guerre des étoiles (du feu).
Ce ‘Sex and the City’ – le jeu de mots est bien entendu assumé par l’auteur – à la sauce préhistorique multiplie donc les références pop-culture en les en pointant subtilement du doigt. Et on ne peut s’empêcher de rire de nous-même, nous homosapiens pas si bien évolué.

 

8. 'Ploup'

 « Ploup ! », c'est ce bruit que font les fenêtres de chat qui s'ouvrent quand on discute sur Internet. Avec cette mini-série très simple et amusante diffusée sur Arte Creative, Maxime Chamoux et Sylvain Gouverneur se moquent des tics de communication que les réseaux sociaux et Internet ont développés ces dernières années. Que ce soit cette tante quinquagénaire qui utilise des hashtags pour décliner ses humeurs (#tropmarrant), ce dragueur qui rajoute des « lol » à tout bout de champ, les ados qui parlent en langage dit SMS ou plus globalement toutes les expressions banalement quotidiennes qui ponctuent nos conversations (« logique », « tu m'étonnes », « trop », « héhé »...), rien n'échappe à la vigilance des auteurs. Raconter un rêve, annoncer une grossesse, retrouver un ancien camarade de lycée, discuter sur un site porno : les potentialités d'une telle série sont infinies. Ici, chaque sujet donne l'occasion d'analyser en riant la sémantique contemporaine, qui fait ressembler certaines discussions à une suite d'onomatopées et de smileys. 

 
9. 'La Minute vieille'

Vous l’aurez sans doute compris rien qu’à l’intitulé : les héros de cette série décalée sont les seniors. Et ces derniers se montrent pour le moins décomplexés. Assis sur un canapé, dans un décor « vintage » (voire carrément has been, n’ayons pas peur de nommer les choses), des papys en charentaises et des mamies en robe à fleurs et collier de perles se succèdent pour raconter des histoires drôles. Même des acteurs connus tels qu’Anémone, Claude Brasseur ou le regretté Michel Galabru ont fait une apparition pour nous conter, sans aucune retenue, des blagues pas très politiquement correctes. Il faut dire que, privilège de l’âge, ceux-ci se permettent d’aborder tous les sujets, des plus légers aux plus tabous. Et on adore ça : allez mémé, fais-nous marrer !


10. 'Happy Tree Friends'

A la lecture de ces trois mots, les moins de 30 ans viennent de replonger dans leurs années collège-lycée. Les autres, eux, cherchent encore de quoi peut bien parler une série avec un titre aussi sucré. Remake des Bisounours ? Disons qu’il y a un peu de cela, mais en vraiment plus trash alors ! 
Car ce dessin animé de trois minutes, aux couleurs tellement vives et saturées qu’elles donnent presque la nausée, est « déconseillé aux petits enfants et aux grands bébés ». Pour cause : dans cette parodie d’un monde enchanté, des peluches sont souvent victimes d’accidents atroces (électrocutions, mutilations, etc.). Le tout sur une musique joyeuse, afin de créer un délicieux paradoxe. Un genre de ‘Destination finale’ au pays des merveilles si vous préférez.

 

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