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Un dimanche solidaire au 16e Salon Emmaüs de la Porte de Versailles

Écrit par
Hannah Benayoun
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Des milliers de personnes armées de leurs cabas, valises ou paniers se sont retrouvées autour des étals des différentes régions bénévoles, prêtes à faire des achats, mais des achats intelligents. Retour sur le succès du week-end à la porte de Versailles, où se tenait la 16e édition du Salon Emmaüs.

9h10. En sortant du métro Balard, un groupe de personnes accélère le pas pour rejoindre la file d’attente interminable qui jouxte le grillage de la porte de Versailles. Le salon ouvre dans vingt minutes, mais déjà la foule se presse pour payer son entrée dans la plus grande caverne d’Ali Baba solidaire de France. Seulement 3 € pour chiner, guetter et finalement trouver les objets qui feront votre bonheur. Des familles, des groupes, des voyageurs, des étudiants Erasmus ont fait la queue entre 9h (parfois plus tôt) et 17h pour participer à cette grand-messe marchande de plus en plus nécessaire pour que l'association récolte des fonds.

Pourtant, pas facile de tirer son épingle du jeu : « Je suis déçue, tellement déçue, tout est parti ! », soupire Chantal. Pour cette Parisienne qui est arrivée à 10h, il est déjà trop tard pour faire de bonnes affaires. Avant qu'elle n'ait pu dire « ouf », tous les meubles qu’elle voulait se sont envolés. De région en région, de stand en stand, les plus grosses pièces (vaisseliers, bureaux…) ont trouvé preneurs. Même si le rassemblement est joyeux, propice à la flânerie, certains ne viennent pas pour s’amuser. De vrais collectionneurs cherchent la perle rare et ne comptent pas négocier. On trouve, on prend. La dure loi du marché s’applique aussi au salon Emmaüs. La plupart des meubles sont déjà marqués « vendus » ou « payés ». Mais pas de panique, beaucoup de participants sont comblés par leurs trouvailles et se laissent tenter par les petites merveilles que propose cette brocante XXL.

« C’est tellement kitsch, j’adore ! », entend-on ici ou là. Oui, la couleur dominante du salon reste les années 1970, avec son lot de poufs en fourrure orange, d'objets de cuisine plus fous les uns que les autres, de vinyles de chanteurs douteux mais sacrément bien coiffés. Le salon ne fait pas que le bonheur des curieux venus dénicher un objet insolite ou rare, il reste surtout le Q.G. des étudiants prêts à tout pour aménager leur appartement à moindre coût. Sur plus de 20 000 m2, ceux-ci récupèrent des fauteuils, de la vaisselle, des ouvrages...

Sur place, le leitmotiv est Tout doit disparaître ! Pour cela, les organisateurs voient grand : des manutentionnaires au service de livraisons qui coûte 30 €, aucune excuse pour ne pas craquer. Une réussite, les gens sont conquis et ne regardent pas à la dépense. Le marché aux vélos cartonne, à l'heure où Paris décide de passer au vert. A partir de 50 € (et peut-être moins si vous savez négocier en fonction de l’état du deux-roues), vous trouverez votre monture pour partir à l'assaut des pistes cyclables parisiennes.

Dès 17h, les papiers volent, on commence à remballer ce qui n’est pas parti. Dans les stands, on perçoit un soupir de soulagement : si la fatigue se fait sentir chez les organisateurs, les affaires ont été bonnes. Pas de doute, cette année le Salon Emmaüs était maousse.

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