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Une Anglaise vous raconte son Salon de l'agriculture 2017

Écrit par
Megan Carnegie
Freelance contributor
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Il est 13h quand je déboule au dernier jour du Salon international de l'agriculture avec une gueule de bois légère mais néanmoins pleine d’entrain. En tant que bonne rosbeef à Paris, je n'ai pu résister à la tentation – j'imaginais que ce serait un peu comme le Salon des vins des vignerons indépendants… mais avec du bétail. Je me trompais : ce fut un véritable coup de foudre…

Par hasard, j'entre par le pavillon 5.1 – régions et produits de France d’outre-mer. C’est un peu comme se retrouver au carnaval de Notting Hill (mais avec un toit) : musique qui fait danser, stands bariolés et rhum, rhum, rhum partout. Est-il trop tôt pour me mettre à picoler ? Oui. Trop tôt pour une petite barquette d’accras ? Jamais. Epicés et gras. Effet instantanément magique pour ma gueule de bois.

Après avoir dévoré un sorbet frais à la noix de coco (la nourriture des dieux), jeté un œil sur les perles en vente et dansé le shimmy sur le groove jamaïcain, je parviens à m'éloigner pour le stand 5.2 – agricultures et délices du monde. Après la fête en bas, je me retrouve en territoire gourmand encore plus gargantuesque : cannellonis, curry, pâtisseries marocaines, tourteau fromager (ou plutôt OVNI ?). Stupéfiant. Je vois une femme glisser un pied de cochon dans son sac à main comme si c'était un bouquet de fleurs. Rien de ce que j'avais pu lire sur le salon avant d'y aller m'avait préparé à une telle agression sensuelle.

Tout ça se déroule avant mon arrivée au stand équins, bovins, ovins, porcins, caprins… (heureusement que j'avais regardé l'adorable film ‘La Vache’ avant, pour savoir quand même un peu à quoi m’attendre). Il y a quelque chose d'étrange à voir autant d'animaux vivants si proches de leurs versions sous plastique. Mais bon, ça ne réussira pas à me transformer en végétarienne. J'explose même de rire devant la vache appelée « Hamburger ». Sans compter le cinéma dédié 100 % aux films sur la viande – « entrez et vivez une expérience inédite » nous propose-t-on. Tentant mais je suis trop occupée à ce moment-là à regarder le plus grand cochon (endormi) que j'aie jamais vu de ma vie.

Et puis, il y a Fine - l'égérie 2017 du Salon international de l'agriculture. Une Bretonne Pie-Noir de 6 ans, une vache qui a même son propre hashtag. Tellement entourée de personnes prenant des photos qu'elle est aussi dure à apercevoir que la 'Joconde' au Louvre. Après près de six heures au salon, presque quatre repas, un voyage autour du monde et une visite à la tour Eiffel (de légumes), il est temps de partir et de retrouver sa vie normale.

Et je vais vous dire : je peux parfaitement comprendre pourquoi les gens s'entassent dans cet espace (619 458 cette année, en fait). Mon amour pour les Français est encore plus profond. Surtout après avoir mangé de la raclette fondante dans une baguette. Il va sans dire que j'ai déjà bloqué mon agenda pour le Salon 2018. Vive la France ! Et vive le salon !

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