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La guerre contre Daech, le drame des migrants, la dérive droitière de François Hollande : les thèmes ne sont pas réjouissants, mais ils sont au cœur de l'actualité et sont logiquement traités par les dessins de presse qui ont remporté le trophée Presse Citron à la BnF le 24 mars dernier. A peine plus d'un an après la tragédie de Charlie Hebdo, l'exercice de la satire continue donc d'attirer des artistes de tous horizons, hélas c'est surtout après chaque nouvel attentat que nous découvrons la plume de ces caricaturistes. Ici ou là, certains dessinateurs commencent d'ailleurs à railler cette nouvelle mode, qui voit une pluie d'hommages tomber sur nos écrans en quelques heures. Le prix Presse Citron permet, lui, de s'attarder différemment sur un art difficile et méritoire.
Les cinq catégories de prix donnent un aperçu éclectique des talents actuels. Des professionnels avertis (Foolz, qui travaille à Charlie, ou Wingz pour L'Obs) aux jeunes étudiants de l'école Estienne des Arts et Industries graphiques, en passant par les dessinateurs étrangers, on retrouve la même exigence de taper où ça fait mal, la même force d'indignation. Il fallut au jury de la patience pour juger les 750 dessins envoyés par des étudiants cette année, lesquels seront exposés à la mairie du 13e, avec les dessins pro, jusqu'au 13 avril, puis au Point Ephémère du 8 au 21 avril, enfin au Théâtre 13 aux mois de juin et juillet. On pourrait vous dire de vous presser de visiter cette expo du prix Presse Citron, mais ce serait un peu caricatural, non ?
Prix professionnel : Wingz
Coup de cœur professionnel : Foolz
Prix étudiant : LB
Coup de cœur étudiant : Rodrigo Goulão de Sousa (cf. photo d'illustration plus haut)
Prix Kronik du dessin de presse étranger : Marilena Nardi
