Ouvert jour et nuit depuis 1980, ce musée-jardin vit dans la menace constante des bombes de graffiti. Dans un cadre verdoyant, la balade longe le quai Saint-Bernard du pont de Sully jusqu’au Jardin des Plantes, serpentant à travers un petit parc planté d’une trentaine de sculptures modernes et contemporaines.
Mises à part les superbes Demeure I d’Etienne Martin et La Grande Fenêtre en marbre du Cubain Augustin Cárdenas, la qualité des œuvres est loin d’être à la hauteur du casting : César Baldaccini, Constantin Brancusi, Alexander Archipenko, Ossip Zadkine, Jean Arp… Et puis, il y a le bourdonnement des pots d’échappement, auquel on aurait préféré un Vieni, vieni roucoulant. Mais qu’importe, la promenade en bord de Seine se laisse apprécier malgré le fond sonore qui offense la mémoire du beau Tino.