En 1908, le poète Rainer Maria Rilke fait découvrir à Auguste Rodin l’hôtel Biron, un hôtel particulier construit en 1732 par l’architecte Jean Aubert au cœur d’un jardin à la française en plein 7e arrondissement. Un ensemble de type rocaille baigné de lumière où le sculpteur vit, travaille, reçoit et expose jusqu’à sa mort en 1917. C’est ici que, deux ans après, le musée Rodin ouvre ses grilles, avec l’idée d’exposer et diffuser l’œuvre de l’auguste artiste.
Demeures et collections somptueuses
Aujourd’hui, celle-ci est concentrée en 18 salles où s'enchaînent esquisses en terre, moulages en plâtre et sculptures en bronze ou en marbre. Le Baiser, L’Homme qui marche, des terres cuites de jeunesse et des bustes sont exposés dans les salles, auprès de certains éléments de La Porte de l’Enfer. Autant de pièces incontournables du maître qui côtoient de nombreuses œuvres signées Camille Claudel, l’élève, la muse, l’amante, ainsi que des peintures de Van Gogh, Monet, Renoir, et de Rodin lui-même.
Dans un écrin de verdure
On ne va pas se mentir, tout le monde n’en a (souvent) que pour les jardins du musée Rodin – de 3 hectares – sur lesquels veillent Le Penseur, Les Bourgeois de Calais et La Porte de l’Enfer. Dans ce vaste espace en plein air, des expositions d’art contemporain viennent dialoguer avec les œuvres du gourou de la sculpture française : en 2011, les lieux se peuplaient par exemple des créations d’Urs Fischer, Joseph Beuys et Ugo Rondinone.
Un double musée
Si vous avez la fibre Rodin, un autre musée consacré à son œuvre existe à Meudon, dans une autre de ses maisons, elle aussi plantée au milieu d’un immense jardin peuplé de sculptures. Le plus ? Cet atelier des antiques, où est entreposée sa collection de marbres gréco-romains et de sculptures égyptiennes et médiévales. Pour les fans absolus, vous pourrez même vous recueillir sur la tombe de l’artiste, placée dans le jardin.
Un café-restaurant
Le musée Rodin abrite un café-restaurant, l’Augustine, avec un plat du jour et une salade imaginée par la cheffe Amandine Chaignot, qui officie habituellement dans son resto Pouliche dans le 10e. Côté sucré, l’Augustine fait appel à la maison Lenôtre qui propose une sélection de ses pâtisseries.
Côté billetterie
S'il faut compter 13 € pour profiter de ce spot magnifique, le musée Rodin et le musée d’Orsay proposent également un billet jumelé à 24 €. Et si vraiment, les fins de mois sont difficiles, attendez le premier dimanche du mois (d’octobre à mars) : c’est gratos ! Le musée imagine également de nombreux événements : dimanches en famille, chasse aux œufs pour Pâques, ateliers sculpture…