Cheval - L'art en plus
©M’hammed Kilito, Untold Tales (2022)
©M’hammed Kilito, Untold Tales (2022)

3 artistes à découvrir lors de l’exposition “Orbis Tertius” durant Art Basel Paris

Une exposition entre fiction et réalité à la découverte de l’oasis d’AlUla

Publicité

Érigée comme nouvelle capitale touristique de l’Arabie saoudite, la ville-oasis d’AlUla et ses vestiges millénaires a vu défiler nombre d’artistes ces dernières années. Alors qu’Art Basel Paris se profile, l’exposition Orbis Tertius raconte cette nouvelle destination culturelle de manière surréaliste à travers le regard des artistes partis en résidence dans la région. Dans l’esprit du monde de Tlön de Jorge Luis Borges dans ses Fictions, un monde imaginaire créé par des intellectuels où chaque œuvre d’art exprime une émotion ou une idée philosophique, les 43 œuvres disséminées sur les quatre étages dans le Marais (peintures, sculptures, installations…) expriment chacune une facette d’AlUla. Voici trois artistes de l’exposition qui ont retenu notre attention. 

Monira Al Qadiri 

A AlUla, l’artiste koweïtienne Monira Al Qadiri installée à Berlin est sortie de l’oasis pour se balader dans le désert. Là, cette artiste, qui illustre les développements de la région du Golfe par ses installations, s’est intéressée à la Calotropis procera, une plante symbolique de la région capable de vivre sans eau pendant trois ans, et dont la sève peut rendre aveugle si elle vous touche l’œil. En accompagnant sa plante-sculpture d’une vidéo un peu flippante avec des présences surnaturelles, elle nous pousse à réfléchir à l’aveuglement de notre société.

Daniah Alsaleh 

Où sont les femmes dans les récits millénaires de l’antiquité saoudienne ? Invisibles, a constaté la Saoudienne Daniah Alsaleh, spécialiste des récits médiatiques et qui s’est attaquée à la déconstruction des normes dans les narrations féminines. Durant son séjour dans la ville-oasis, elle a gavé son ordinateur de photos de paysages de la région. Des paysages qui sont devenus des peintures sur lesquelles elle projette des fantômes de femmes pour illustrer leur invisibilisation. Une série de silhouettes qu’elle a nommée Hinat, en hommage à cette femme nabatéenne dont le tombeau a été retrouvé sur le site archéologique d’Hegra, non loin de l’oasis. 

M’hammed Kilito 

Le désert, M’hammed Kilito le connaît bien. Ce photographe qui vit à Casablanca s’est même fait une spécialité de documenter les populations qui l’entretiennent et le préservent. A AlUla, Kilito, armé de son appareil photo argentique, a exploré les interstices de la cité-oasis, entre les chantiers d’hôtels de luxe, les champs mais aussi ses fascinantes formations rocheuses. Dans sa série Untold Tales, où le temps semble suspendu, le photographe raconte les petites histoires d’une ville en pleine transformation.

Quand ? du 15 au 20 octobre.

Où ? 5 rue Saint-Merri, Paris 4e.

Recommandé
    Vous aimerez aussi
    Vous aimerez aussi
    Publicité