Ce musée intime et cossu abrite une collection assemblée au début des années 1900 par le fondateur de La Samaritaine, Ernest Cognacq, et son épouse, Marie-Louise Jay. Grands amateurs de l’art du XVIIIe, ils se sont essentiellement concentrés sur la France mignarde du siècle des Lumières, et notamment sur des toiles rococo signées Watteau, Fragonard, Boucher ou Greuze, et des pastels de Quentin de la Tour. L'école flamande figure aussi dans les galeries (Rembrandt, Ruysdael, Rubens) aux côtés de Canaletto et de Guardi. Les Britanniques Reynolds, Romney et Lawrence ont eux aussi su se frayer, çà et là, une petite place sur ces cimaises dominées par la peinture française.
Les œuvres sont présentées dans des salles lambrissées, agrémentées de fauteuils, de tapisseries, de porcelaines et de sculptures datant de la même époque. Ou comment pénétrer au cœur du XVIIIe siècle, tel qu’il était vu à l'aube du XXe.