Aux Années folles, leurs délires surréalistes, leur débauche insouciante et leurs rythmes endiablés de charleston, succèdent les austères années 1930, leur crise économique, leurs penchants fascistes et leur Guerre d’Espagne… C’est dans ce contexte ambivalent de l’entre-deux-guerres, bien éloigné des roaring twenties, que Boulogne devient pendant un temps le centre d’une activité artistique relativement importante. Le musée conserve une partie du patrimoine de cette époque prolifique, et se veut le reflet des mutations profondes qui secouent l’industrie, le cinéma, l’architecture, les arts plastiques et les arts déco au cours des thirties.
Si la collection recèle une quantité d’œuvres médiocres, encroûtées dans les lubies de l'art monumental et sacré, quelques pièces présentent un intérêt sensible : notamment les sculptures modernistes des frères Martel et quelques natures mortes signées Juan Gris. Une visite s’impose tout particulièrement pour les amateurs des grands architectes de l’époque, Perret, Le Corbusier et Fischer, dont les plans constituent le clou de l’exposition.