Dire qu’en 1973, les jours d’Orsay étaient comptés… On envisageait de raser l’ancienne gare aux horloges géantes, construite en 1900 par Victor Laloux, pour ériger un hôtel de luxe ultramoderne en bord de Seine. Heureusement, la lucidité l’emporta et le musée d’Orsay finit par voir le jour en grande pompe, le 1er décembre 1986, après de longs travaux.
La plus grande collection d’impressionnistes du monde
Petit rappel de l'étendue des collections relookées depuis 2011 : elles commencent là où s’arrêtent celles du Louvre (autour de 1848) et s'arrêtent là où commencent celles du Centre Pompidou (c’est-à-dire vers 1914). Autrement dit, à peine soixante années d’histoire de l’art – du réalisme à l’Ecole de Pont-Aven et de l’impressionnisme au pointillisme – suffisent à attirer plus de 3 millions de visiteurs par an et occuper près de 35 000 mètres carrés de verrières. Dans le fonds de 150 000 œuvres, on repère de fabuleux joyaux, tels L’Origine du monde de Courbet, Le Déjeuner sur l’herbe de Manet et Les Raboteurs de Parquet de Caillebotte.
Des expos marquantes
Si la collection permanente envoie du lourd, attendez de visiter les expos temporaires ! On y a vu un passe-passe impressionnant entre Manet et Degas, une tapageuse rétrospective Munch ainsi qu’une plongée dans le monde du pastel. Et bon point pour Orsay, il donne aussi la parole aux femmes, avec les récentes rétrospectives sur les travaux de Rosa Bonheur ou de Berthe Morisot.
Des nocturnes
Le musée se distingue aussi par la pluralité de ses formats nocturnes, avec au premier rang ses Curieuses nocturnes, durant lesquelles les expos sont flanquées de rencontres, DJ sets et ateliers. Sont aussi organisées des soirées clubbing et des concerts plus traditionnels, comme cette résidence norvégienne curatée par le festival lyonnais Nuits sonores ou la venue de la violoncelliste brésilienne Dom La Nena pour rendre hommage au cinéma de Germaine Dulac.
Des restaurants
Orsay est aussi doté d’un café-restaurant planqué derrière l'horloge, conçu par les frères brésiliens Campana sur le thème du sous-marin, en hommage au Nautilus de Jules Verne, dont la carte de brasserie (non testée) affiche des prix élevés. Même topo pour le deuxième resto plus haut de gamme, le Restaurant, hommage au Paris de la Belle Epoque dont la carte (non testée), concoctée par le chef Yann Landureau, s’inspire des expos en cours.
Côté billetterie
Pour passer le tourniquet, vous devrez vous délester de 16 € par exposition. Oui, c’est pas donné mais ça vaut souvent le coup. Bon plan : outre la gratuité le premier dimanche du mois, pensez à tenter les nocturnes du jeudi, le ticket passe à 12 € à partir de 18h.