Le Cabaret Sauvage, c’est avant tout l’histoire d’un mec, Meziane Azaïche, qui, tombé amoureux des magic mirrors, ces chapiteaux nés dans les fêtes foraines belges des années 1920, en installe un dans le parc de la Villette en 1997.
La diversité culturelle incarnée
Rendez-vous des amateurs de musiques maghrébines et méditerranéennes, son parquet et ses miroirs biseautés ont aussi vu défiler la crème de la musique jamaïcaine et latino, et bien sûr des fêtes techno et drum’n’bass d’anthologie. Avec ses 600 places, la salle a accueilli ces 25 dernières années des artistes aussi divers que Yuri Buenaventura, George Clinton, Tony Allen, Goran Bregović, Popa Chubby ou Underground Resistance…
Depuis la sortie du Covid, le chapiteau – refait à neuf – s’est fait une spécialité des événements liées à la musique latine, avec notamment les soirées mensuelles La Rumba, qui divague à travers toute l’histoire des danses sud-américaines, et El Perreo, consacrée au reggaeton avec en chef d’orchestre le DJ parisien pionnier du genre El Dany. Concerts de rock (Ty Segall, Oh Sees), soirées électro maison “Sauvages”, orchestre de salsa, carnaval colombien, shows de danse… Le Cabaret Sauvage est clairement le chantre du multiculturalisme musical à Paris.
Dès les beaux jours venus, le Cabaret ouvre (les vendredis soir) sa « Terrasse latino » qui ne désemplit pas, tandis que le chapiteau et les espaces extérieurs sont pris en main par quelques-uns des meilleurs collectifs festifs parisiens pour des soirées qui enchaînent parfois en after.
Côté billetterie
Les concerts démarrent autour de 20 euros et peuvent monter jusqu’à 45 euros suivant la notoriété des artistes. Au bar, les prix sont plutôt corrects pour la nuit parisienne.