Le Casino de Paris a-t-il vraiment besoin d’artistes pour briller ? La salle seule vous en met plein les mirettes avec ses fauteuils rouge pétant et les dorures des hauts plafonds. Un endroit boursouflé d’histoire situé à deux pas de l’église de la Trinité dans le 9e arrondissement, qui est devenu un haut lieu du music-hall parisien durant la Première Guerre mondiale, et qui le restera jusqu’en 1982. Pendant soixante ans, le Casino de Paris a hébergé les plus grandes revues françaises et étrangères, les comédies musicales de l’époque, faisant défiler les plus grandes stars de l’histoire de la fête parisienne comme Mistinguett, Maurice Chevalier, Joséphine Baker, Tino Rossi, Line Renaud ou encore Zizi Jeanmaire.
Le Casino aujourd’hui
Le lieu rompt ensuite avec la tradition pour se tourner vers le spectacle et les concerts. En 1985, c’est Serge Gainsbourg, dans sa période ultra-provoc avec Love on the Beat, qui lui offre sa lettre de noblesse avec un concert resté dans l’histoire – il en a même sorti un album live l’année suivante, vendu par palettes de douze. Toutes les stars de la musique française y défileront à sa suite (Jacques Dutronc, Alain Souchon, Michel Jonasz, Jacques Higelin, Izia…), aujourd’hui accompagné de grands noms de la musique internationale (Superbus, Chilly Gonzales… ) capables de remplir ses 2 000 places.
Et puis la salle est idéale pour les comédiens qui ont les moyens. Toutes les grosses têtes de l’humour hexagonal en quête de prestige s’y produisent devant ses fauteuils douillets (Gad Elmaleh, Ahmed Sylla, Marie S’Infiltre…). Et de temps en temps, le Casino de Paris retrouve son héritage en accueillant des spectacles musicaux, avec en 2024 Mamma Mia! en vedette.
Côté billetterie
Les fauteuils du Casino de Paris se monnayent assez cher. Les prix des concerts tournent autour de 30-35 euros. Pour les spectacles d’humour, ça commence entre 20 et 25 euros (pour les places à visibilité réduite) et ça monte à 60 euros pour le carré or. Pour les comédies musicales, on grimpe parfois jusqu’à 100 euros.