Dans le monotone paysage festivalier français, l'activiste festival féministe Comme Nous Brûlons est l’un des ajouts les plus réjouissants de ces dernières années. Le festival revient pour une troisième édition du 11 au 15 septembre entre son fief de la Station, le Landy sauvage ou encore la Mutinerie. Cinq jours avec une flopée d’événements mettant en avant la déconstruction des structures patriarcales, la solidarité sororale et l'inclusion, entre concerts, conférences, projections et même un “pornobrunch”.
Comme Nous Brûlons débutera dès ce mercredi au Studio, un cinéma où seront projetés des courts-métrages, dont le documentaire Indianara, sur l'une des icônes du combat des personnes transgenres au Brésil. Le lendemain, le raout se poursuivra au Landy sauvage à Saint-Denis pour une soirée à prix libre, avec, entre autres, un drag show du collectif queer Gang Reine, une performance de tissu aérien avec Tristi Doussou-Tounouna ou encore du bodypainting avec Kellymiti.
Mais le gros morceau du festival sera à déguster pendant trois jours à la Station, avec des concerts en veux-tu en voilà, et notamment une soirée du vendredi qui nous mènera jusqu'aux premières lumières de l'aube. On assistera aussi à plusieurs conférences, dont une qui évoquera « les droits des queers et des femmes dans le monde ». Et surtout, on profitera des très nombreux ateliers parmi lesquels une initiation au DJing par Sentimental Rave, un atelier drag-king, des ateliers de tatouage queer ou des lectures par la Feministhèque et la Bibliothèqueer. A noter que les « tous les ateliers [à la Station] se déroulent en mixité choisie, sans mecs cis, entre meufs/gouines/pédé.e.s/trans. ». Enfin, un pornobrunch végan – non-mixte – où seront diffusés des pornos queers et féministes, se déroulera le dimanche à la Mutinerie. Cette semaine, on allume plus que jamais le feu à Comme Nous Brûlons !