Vous vous souvenez de vos nuits au Péripate ? Alors vous n’avez sûrement pas dû y aller ! Le Covid avait eu la peau de ce pionnier de la déglingue subpériphérique (avant Virage ou Kilomètre25), sorte de squat stupéfiant hybridé en resto solidaire (le Freegan Pony). Désormais sous le matronage de Corbeille Dallas et Camelia Ben, issues de l’aventure précédente, Fawa Wafa a repris ce double concept, en plus cadré – la mairie a mis des ronds –, notamment sur le cul. Finito les backrooms improvisées !
Resculpté après une pelletée de travaux, Fawa Wafa se déplie sur un double espace et sous un plafond bétonné en nid d’abeille haut de six mètres, dans une ambiance Station brut de bunker : peintures pas finies, banquettes schlags et cabine minimaliste – une simple table pour les platines –, quelques néons rouges, et des barrières Vendôme en guise de rubalise. Dans le style minimal, l’espace déboîte. Au fond, la piste de danse, cerclée d’un système à 360 bien englobant, accueille une foule modeuse et queer, gigotant sur une bande-son électronique et aventureuse. On a sautillé sur la Hi-NRG du Français Minor Black, mais aussi sur les sonorités afro-descendantes d’Andy4000, venue fêter son anniv’ avec Ohjeelo et Greg.
Et le porte-monnaie ? Délesté avec correction. Au bar, le gin tonic – au Bombay Sapphire s’il vous plaît – est à 10 € et la pinte à 8. A la porte, comptez entre 15 et 20 € selon les formats. Fawa Wafa affiche une prog encore très lâche : ouverture les soirs de week-end, mais aussi pour quelques afters par-ci par-là, des marchés de créateurs et bientôt pour la réincarnation du restaurant solidaire. Voilà Fawa Wafa bien placé pour mettre un peu de dawa dans le quartier.