Le Garage MU festival – nom du collectif tenancier de la Station et de leur salle originelle dans le 18e – s’apprête à célébrer son glorieux septennat d’existence les 7 et 8 juillet. Concentrée sur deux soirées/nuits, cette édition devrait, encore une fois, calmer les plus fins limiers de l’indé avec quelques écarts stylistiques inopinés et étrangement cohérents.
Dans le lot, on a hâte d’être assaisonné par les punks anglaises queers et féministes Lambrini Girls, d’être maté par les tonitruants Berlinois de Gewalt et sonné par le post-punk synthétique de Delacave. Autre coup de semonce attendu, celui des Américains The Bobby Lees, adeptes du garage punk droit dans ses Doc. Côté électronique, courez (au ralenti) voir le duo Front de Cadeaux, dont les ankylosants sets à base de 45 tours joués en 33 sont de sacrés trips à vivre.
Mais parmi tous ces blazes, c’est celui de Yalla Miku qui nous aguiche le plus. Réunissant musiciens marocain, érythréen, français, suisses et algérien, ce déroutant attelage a usiné un premier album à mi-chemin entre le gnawa chérifien, le krautrock et la musique électronique. Le genre de truc à vous emmener dans le cosmos sans prévenir. Hâte de voter Garage MU Festival pour un nouveau septennat d’aventures musicales.