A l'occasion de la sortie du merveilleux nouvel album du groupe Cheveu, nous nous sommes dits qu'un hommage à notre système capillaire s'imposait. Quoi de mieux pour cela qu'un top 10 des meilleures chansons sur les tifs (un « best tifs ») ? Pour arbitraire qu'il paraisse, le thème de la chevelure possède en réalité une vraie légitimité. Dans les années 1950 et 1960, le cheveu n'est rien d'autre que le symbole d'appartenance à une tribu musicale : banane gominée (le fameux « greasy hair ») pour le rock'n'roll, puis cheveux longs pour le rock psychédélique et le folk-rock. A chaque fois, le cheveu est un étendard, un symbole sacré : "Don't Touch My Greasy Hair" dit le groupe ukrainien de rockabilly The WiseGuyz en forme d'avertissement, tandis que Scott McKenzie compose l'hymne du festival de Monterey en conseillant à chaque hippie de venir à San Francisco « en portant des fleurs dans ses cheveux ».
A cette époque, le poil long s'apparente presque à une provocation, une revendication politique et sociale qui dit merde au conformisme ambiant. C'est sans doute pourquoi plusieurs chansons évoquent le fait de « couper ses cheveux » comme le titre "Almost Cut My Hair" de Crosby, Stills, Nash & Young (collectif hippie par excellence) ou "Cut My Hair" des Who, qui évoque à l'inverse la crainte d'un jeune garçon d'entrer dans le moule de la rébellion adolescente. En France aussi, on s'arrache les cheveux autour de la coiffure hippie, à l'image de la controverse entre Antoine et Johnny Hallyday. Après avoir été attaqué par Antoine dans ses "Elucubrations", Johnny rétorque en écrivant "Cheveux longs, idées courtes", où il se moque de l'engagement politique des hippies. Profitez de cette petite sélection, ce n'est que du bon.
1/ Le cheveu fleuri
2/ Le cheveu hard rock (on aime aussi la reprise des Guns N' Roses)
3/ Le cheveu unique
Ya Qu'un Cheveu - Polnareffpar iamseb
4/ Quand ça se joue à un cheveu
5/ Le cheveu qui colle
6/ Le cheveu romantique
7/ Le cheveu grunge
8/ Le cheveu sexy
9/ Le cheveu ras
10/ Le cheveu opéra rock
BONUS : Le crêpage de chignons du rock français
