Techno, trance, acid, gabber… Vous pensiez que ces genres musicaux avaient totalement disparu des nuits parisiennes, relégué au rang de souvenir brumeux chez des teufeurs quadragénaires en sarouel et sweat péruvien ? C’était sans compter la ténacité de Fabrice Rackam, flibustier de la scène des free party depuis plus de vingt-cinq ans. En plus d’organiser des festivals psy-trance dans toute la France, il a eu en 2016 une idée folle : proposer à un club en vente d’y organiser des soirées électroniques complétement à contre-courant.
Le Rexy, boite à after passablement décrépie mais étonnamment centrale, a été le deuxième à se laisser tenter (d’où le 2.0) après feu le Gibus Café rue St Maur (devenu le 1999). Le succès, entièrement au bouche-à-oreille, a été très immédiat à tel point que le taulier ne vend plus et qu’une deuxième salle a été ouverte au sous-sol ! Il faut dire qu’avec des DJ jamais invités à Paris (oh Laurent Hô ! oh Greg Hilight !), une ambiance de boite de province (comprendre sans snobisme mal placé) et des prix gentils (autour de 7€ l’entrée), l’Officine 2.0 et sa déco déglinguée ont de quoi séduire des nostalgique de gros son au cul des camions. Dans la petite foule ravie un mélange de vieux fêtards grisonnant et de jeune clubbers grisés pour des nuits à 150 BPM. Teuf not dead on vous dit !