Pas tellement un club, ni vraiment un bar : plutôt un lieu de vie et de fête comme à la maison. Voilà comment on pourrait résumer Maison Sage, espace hybride de 300 m2 alangui au premier étage d’un bâtiment posé aux abords de la place de la République. L’ambition ? Décloisonner le Paris nyctalope - trop souvent rué dans les brancards du conventionnel - en y imposant un mélange de genres et de gens. Pour Romain, l’un des trois fondateurs du projet, le mot d’ordre était avant tout de « rassembler. L’idée du club en tant que tel nous gonflait. Ce n’est pas vraiment le genre d’endroit où tu peux créer et tisser du lien social. On voulait un lieu qui ne soit ni clivant, ni niché musicalement. » Tout en transpirant le cool.
Au milieu des néons et de la déco rétro-futuriste, des meubles chinés et de l’imposante silhouette d’un Storm Strooper drapé de graffiti, on peut faire le tour du cadran sans changer d’adresse. Constatez vous-même : on y dîne avant de danser - grâce à la carte bistronomique de Juliette Delacroix -, on y boit de fringants cocktails plutôt bien chiadés, on s’y affronte au flipper ou au babyfoot ou on s’y fait tatouer dans le stand à disposition. Le tout au milieu d’expos d’illustrations et de photos - comme c’était le cas avec Alexandre Faraci.
Bien entendu, la musique y occupe une place centrale. Chaque soir, un DJ ou groupe en live - très rarement annoncé - vient y assouvir notre soif de décibels dans tous les genres ou presque : « Notre ADN, c’est surtout disco-soul-funk », précise Romain. « Mais depuis le début, on a vraiment joué de tout. » C’est ainsi que du hip-hop, de la pop et même du rock garage sont venus gorger un éclectisme qui aura naturellement ses fans. En tout cas, nous, peu importe la musique, que ce soit en format apéro prolongé ou soirée à rallonge, on a du mal à s’en passer. Et c'est tant mieux.