Les Pixies qui se reforment, c'était déjà quelque chose, mais lorsqu'ils sortent un nouvel album, c'est un petit miracle dans le monde du rock. Car on connaît l'histoire du groupe : en 1991 paraît 'Trompe le monde', dernier album avant une séparation houleuse marquée par la haine mutuelle entre Kim Deal et Frank Black. Puis dans les années 1990, les Pixies deviennent cultes alors qu'ils n'existent plus, et ce fut clairement l'appât du gain qui hâta la reformation de 2004 pour quelques concerts. En 2014, la sortie d'un album inédit depuis vingt-deux ans, "Indie Cindy, avait ému les fans. Sans Kim Deal, mais avec Santiago et Lovering. Et Frank Black, bien entendu, la signature vocale et guitaristique des Pixies, l'homme dont les cris ont marqué la culture du rock alternatif.
Quel amateur de rock ne reconnaît pas ce hurlement si distinctif du chanteur chauve et grassouillet ? Un morceau des Pixies, c'est simple, en apparence. Un couplet chanté/parlé plutôt calme, et un refrain hurlé qui dépote. Une signature qui marquera tout l'indie rock et jusqu'au new metal, de Nirvana à Deftones. A l'arrivée, les Pixies représentent finalement l'un des rares monstres sacrés du rock encore en activité, un groupe qui rassemble plusieurs générations capables de chanter "Where Is My Mind", "Debaser" ou "Monkey Gone To Heaven" en chœur.
On a hâte d'entendre leur dernier album, 'Head Carrier', le 23 novembre sur la scène du Zénith.