Pour cette deuxième journée de Rock en Seine, on va pouvoir soigner nos oreilles de tous les maux en allant piailler comme des jeunes pucelles devant Pete Doherty et sa bande de The Libertines ou redécouvrir les New-Yorkais d’Interpol sur la Grande Scène, plonger dans le passé de la pop française avec Étienne Daho sur la Scène de la Cascade, frissonner dans les ténèbres de La Mverte sur la Scène Ile de France, lorgner vers les climats psychédéliques des années 1960 avec Forever Pavot, et partir sous les tropiques avec Jamie XX ou nager dans le psychédélisme des années 1960 avec Forever Pavot sur la Scène de l’Industrie.
Jamie XX est un homme bien occupé. Alors qu’il vient de sortir son album ‘In Colour’, le Londonien continue de travailler en parallèle sur le troisième album du groupe The XX qu'il partage avec Oliver Sim et Romy Madley-Croft. Sur son projet solo, Jamie Smith a d’abord dévoilé les sonorités exotiques de steel drum parcourant le morceau "All Under One Roof Raving". Dansant dès les premières secondes, le morceau se complexifie rapidement, laissant des beats plus saccadés le pénétrer, sans pour autant perdre une once de son immédiateté et de sa légèreté. Comme sur le reste de l’album, le jeune Jamie fait sauter les barrières des genres, à l'image de ce que l'on avait découvert de lui sur l'album de remix de Gil-Scott Heron ou des récents "Girls" et "Sleep Sounds", lui qui en prime se montre capable aujourd'hui de marier instruments exotiques à des sonorités plus hip-hop. Un immanquable.
Dans un autre registre, Pete Doherty, l'enfant terrible du rock anglais qui réside aussi à Paris, reforme son groupe The Libertines avec une date exclusive au Zénith de Paris, dans le cadre de sa tournée européenne. Tous les autres membres de la formation seront de la partie : Carl Barât, John Hassall et Gary Powel. Le groupe qui s'était séparé en 2004, avant de se réunir à nouveau en 2010 pour quelques rares concerts uniquement outre-Manche, retrouvera son public français pressé de chanter à nouveau les tubes de leurs deux albums tels que "Time for Heroes" ou "Can't Stand Me Now".
Issu de la scène rock des années 1980, Étienne Daho a su s'imposer comme chef de file de la pop française, comptant à son actif une dizaine d'albums et une multitude de tubes. Il revient en 2013 avec son douzième album,"Les Chansons de l'innocence retrouvée", enregistré au studio mythique d'Abbey Road à Londres et à New York, et a également collaboré avec Rone sur l'album de l'artiste électronique 'Creatures'. Rien de has been dans tout ça.
2014 a marqué le retour sur scène des New-Yorkais d'Interpol qui viendront jouer à Rock en Seine leur cinquième album, 'El Pintor'. Ce dernier opus du trio post-punk indépendant succédera au sobrement intitulé 'Interpol' que les musiciens avaient sorti en 2010 sur leur propre label.
Alexandre Berly, de son nom de scène La Mverte, nous emportera quant à lui dans son univers sombre et galactique. Son maxi "Through The Circles" sorti chez Her Majesty’s Ship met en lumière noire une synthwave morbide agrémentée de vocaux robotiques plus flippants qu’une horde de zombies en manque de chair. Frissons garantis.
Également sur scène ce jour-là, Forever Pavot qui lorgne vers la musique de film et les climats psychédéliques des années 1960. Changements de rythme, fuzz, piano, beats hypnotiques, influences orientales, pas de doute, nous sommes ailleurs, dans une autre époque.