Ouverte en 2021, l’échoppe du 11 rue Vertbois est le maillon vinylistique de Rupture, cette chaîne arty façonnée par Alexandre Sap qui se déploie à travers quatre villes et trois pays entre galeries, librairies et disquaires. Et pas de doute, ce café-disquaire fait partie de la maison, avec sa dégaine ultra-lookée pensée par le designer Pierre Gonalons : vinyles tapissant les murs comme des tableaux ; mobiliers sur un camaïeu rose-rouge-violet ; poster d’André ; comptoir en façade ; mobiles à la Calder.
Chez Rupture, n’imaginez pas venir digger pendant des heures dans une forêt de skeuds. L’ambiance est davantage au chinage contemplatif, où, entre café (3 €) et bière (6 €), à savourer sur les assises molletonnées, vous allez enchaîner, doucement, les bacs. Un conseil, soyez curieux : car si le stock n’est pas énorme – 2 500 réfs tout de même, majoritairement de l’occase mais aussi des nouveautés pointues –, il y a largement de quoi ressortir heureux.
Dans la section pop-rock internationale (la plus fournie) classée par ordre alphabétique, on a croisé le Néerlandais psyché Jacco Gardner, l’icône folk Joan Baez et les brumeux Californiens de Foxygen. Le reste des rayons couvre modestement tous les styles, mais avec à chaque fois de bonnes pioches, tel ce Hollywood de Véronique Sanson, l’album des Belges Front 242, un disque d’Ice-T ou la BO d’Ascenseur pour l'échafaud par Miles Davis. Notez également deux bacs où tous les disques sont à 5 €. Et en passant à la caisse, vous pourrez renifler des flacons de parfum et repartir avec du bon goût plein le nez.