On s'inspire du teaser du festival intitulé « Solidays of Love » et on sort ses paillettes, on entraîne ses zygomatiques (haut, bas, haut, bas) et on se prépare à recevoir des pelletées d'émotions fortes durant ces trois jours. Du gros kiff, des coups de cœur, de la sensualité et du sexe, on aura plein de love à revendre.
Et on commence la séance par une tête d'affiche qui nous fait particulièrement plaisir, Cypress Hill. D'une part, parce qu'on a tous un petit Dr. Greenthumb qui sommeille en nous, et puis parce qu'on reconnaîtrait en un clin d'œil les timbres de voix de B-Real et Sen Dog, les leaders mythiques du groupe W avec les doigts. Un son latino-hip-hop qui nous rappellera nos premières cuites à la Tequila (Sunrise pour les incultes). D'une coast à l'autre, on retrouvera les New-Yorkais de Flatbush Zombies, des poteaux de The Underachievers. Ces dignes représentants du new Beast Coast (E avec les doigts) viendront déposer leur flow précis et pointu sur un son résolument planant : du gros kiff à l'horizon. On change de style, mais pas de continent avec la voix râpeuse du bluesman Nathaniel Rateliff & The Night Sweats. De la soul qui sent le bayou et du rock bien rétro qui vont nous inciter à répéter quelques chorés de rock acrobatique si on veut choper. Puis deux coups de cœur pour deux chanteuses diamétralement opposées : on se fera happer par le rock magnétique de Jeanne Added et ses arrangement élégants tournés vers l'électro puis on ondulera au son de la bossa muffin de Flavia Coelho et sa charmante voix aux accents caribéens. Changement de décor avec l'électro pop sensuelle de Yanis sur laquelle on ira sans doute se rouler des pelles avant de planer sur l'hypnotique électro d'Odesza, un groupe de Seattle. Et parce que Solidays c'est aussi la prévention contre le virus du Sida, on ira faire un tour du côté de l'expo 'Sexe in the City' qui aborde le sexe et ses risques sans mouchoir à la main et trémolos dans la gorge. Les cours de pelotage seront d'ailleurs assurés par Samantha Jones (on déconne).