Terrible fléau que la sudation excessive. Mais alors que bon nombre de personnes sont complexées par leur hyperhidrose, Thundercat se contente de son côté de transpirer la classe. S'il est à créditer sur une tripotée d'incroyables disques ces quinze dernières années, de Kamasi Washington à Kendrick Lamar en passant par Flying Lotus, les disques solo du Californien jouent tout autant dans la cour labellisée « classique », entre jazz, funk et explorations synthétiques.
Trois ans après Drunk, fini la gueule de bois pour les fans du Californien qui revient en avril avec l'album It Is What It Is. Sur le premier extrait Black Qualls, Thundercat se fait maître du temps du funk, distordant le rythme presque à l'infini tout en brisant les générations, conviant Steve Lacy de The Internet et Steve Arrington du groupe Slave. Pour le reste de l'album, des bruits de studio parlent d'invités portant les noms de Childish Gambino, BadBadNotGood ou encore Ty Dolla $ign. La classe, on vous dit.