We Love Green 2011

We Love Green : le samedi

Beirut, Camille, Klaxons, La Femme et Micachu & The Shapes

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La surf music made in France de La Femme viendra illuminer le crépuscule sur le parc de Bagatelle, puis la nuit glissera sur la pop expérimentale de l'allumée Micachu & The Shapes. Camille donnera de sa voix cristalline pour interpréter ses chansons expérimentales, entre jeux de voix et jeux de lumière, avant de laisser la place à Beirut, rarement de passage à Paris, très apprécié pour sa folk-klezmer nomade. Enfin, les Klaxons secoueront les spectateurs avec leur punk-électro ravageur.

Voir la programmation des autres jours : vendredi et dimanche.
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Réserver :
Le pass 3 jours : de 99 à 109 €
Le pass 1 journée 44 € : vendredi, samedi ou dimanche

La Femme

17h30. Une chose est sûre, avec ses deux maigres EPs au compteur, on ne peut pas dire que La Femme soit un groupe particulièrement prolixe. Loin de là. Imaginer ces cinq jeunes Marseillais-Biarrots-Parisiens mener tambour battant un concert de plus d’une heure prend dès lors des airs de science-fiction. Et pourtant, il n’en est rien. Du Cap Ferret jusqu’aux plages dorées de La Rochelle, La Femme a ponctué l’été de sa présence extatique. Les vacances ne pouvaient rêver meilleur hymne que leur tube "Sur la planche", ritournelle eighties aux paroles, une fois n’est pas coutume, chantées dans la langue de Molière. Une voix qui rappelle France Gall, des réverb’ bien senties et une boîte à rythmes grisante : la bande-son idéale pour ce début d’été indien.

Micachu & The Shapes

18h30. La tigresse Mica Levi, coupe à la garçonne et look déjanté, compose une pop grime bordée de punk-garage qui contraste avec son parcours musical classique, notamment sa formation au violon. Entourée de Raisa Khan aux claviers et de Marc Pell aux percussions, elle vient de signer sur l’excellent label Rough Trade la sortie de son dernier album ‘Never’, après un premier album ‘Jewellery’ sur Accidental Records, très remarqué dans la sphère alternative londonienne en 2009. Adepte des mélodies plurielles jouées par des instruments « faits maison » (guitare modifiée à coups de marteau, bouteilles cassées…), Mica donne corps à une musique très personnelle. Elle a également été DJette et MC de garage et de grime à Londres, une expérience de la scène et de la production qui se ressent aussi en live.
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Camille

19h30. Camille chantera son dernier album ‘Ilo Veyou’ au festival We Love Green. Cette musicienne extravagante remarquée avec son album ‘Le Sac des filles’ en 2002 et surtout ‘Le Fil’ en 2005 se concentre cette fois sur la musique acoustique et l’émotion que peut dégager sa voix. Cet album enregistré pendant sa grossesse chante l’amour, la délicatesse, toujours avec la bizarrerie qui la caractérise : halètements, bruits de bouche, jeux de voix parfaitement maîtrisés, mais cette fois avec des mélodies folk, des comptines pour enfants, du piano « préparé » qui donnent des sons bricolo et une grande sensualité à son timbre comme à ses arrangements acoustiques. Le concert est en réalité un spectacle très réussi pendant lequel la chanteuse a échaffaudé un jeu de lumière qui répond à sa voix très pure, presque unplugged. Elle s'amuse aussi à faire participer son public pendant ses concerts et on en ressort chauffé d'une émotion peu commune, après avoir chanté avec elle.

Beirut

21h00. Beirut ne vient pas du Liban mais des Etats-Unis, ou plutôt d’un monde où les frontières n’existent pas, car il compose un folk métissé de musiques originaires des Balkans, du Mexique et même de France. Une collision des genres sans étiquette et inimitable, un paysage mélodieux un brin nostalgique, qu’on a envie d’écouter en boucle pendant un road trip ou un long voyage en train. Zachary Francis Condon, le chanteur charismatique du groupe est au départ un trompettiste de jazz qui a grandi sur les terres brûlées par le soleil de Santa Fé au Nouveau Mexique, au son du mariachi et des musiques de son père, chef d'orchestre. Il part rouler sa bosse sur les routes d’Europe à 17 ans et s’inspire des fanfares balkaniques qu’il découvre à l’Est et d’un ukulélé embarqué dans ses bagages pour composer son premier album, tout seul dans son lit, ‘Gulag Orkestar’ qu’il achève en studio avec l’aide d’un ami. En 2006, Zachary forme un groupe pour jouer son album en live : ainsi naît Beirut, aussitôt acclamé par un large public. Une tournée plus tard, le garçon s’inspire du cinéma et de la chanson française (Brel, Gainsbourg, Montand) pour composer son second album 'The Flying Club Cups' à grand renfort d’accordéon et de samples de vieux films, qui compte les magnifiques tracks "Nantes" et "Cliquot".
Puis à l’univers des fanfares balkaniques et à la nostalgie frenchie, il mêle les percussions et les fières trompettes mexicaines d’Oaxaca, pour composer le troisième opus ‘March of the Zapotec’. C’est ainsi qu’après trois albums, Zachary chante et joue de multiples instruments (trompette, ukulélé, saxhorn, accordéon, batterie, claviers divers), et s’entoure de musiciens jouant cor d'harmonie, tuba, saxophone, clarinette, violon, basse guitare, mandoline, etc. Une diversité instrumentale compulsive qui fait toute la magie de sa musique orchestrale. En 2011, Beirut opère un grand virage : son dernier album ‘The Rip Tide’ est plus pop que les précédents, surtout dans ses rythmiques, même s’il est toujours empreint de musiques du monde. On ne sait pas encore ce que nous réserve le virtuose Zachary ces prochaines années, mais on peut s'embarquer à We Love Green pour un voyage musical organique, coloré et solaire, à pleine oreille.
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Klaxons

22h45. Apparus en 2005 avec leur omni - objet musical non identifié - 'Atlantis To Interzone', les Klaxons ont ravagé l’Angleterre avec un son unique, si bien qu’il a fallu inventer un terme pour désigner leur genre musical : new rave. Mélanges rauques et psychédéliques de punk et d’électro, leurs morceaux s’inspirent de tous les genres sans aucun complexe. Leur renommée n’est désormais plus à établir, pour preuve, seulement deux ans après leur apparition ces bêtes de scène faisaient la première partie de Daft Punk. Après un passage à la Machine du Moulin Rouge l'année dernière, ils reviennent pour le festival We Love Green cette année.
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