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Le musée Jacquemart-André rend hommage à la peinture victorienne et son époque (1860-1914) avec une collection d'oeuvres - inspirées de la femme et de l'amour - de grands peintres comme Sir Lawrence Alma-Tadema, Sir Frederic Leighton, Edward Burne Jones, John Strudwick, John William Waterhouse ou encore Albert Moore.
Avis à ces dames : cet automne, l’homme sort son plus beau costume d’Adam au musée d’Orsay. Nu, dévêtu, effeuillé, à poil… Le corps masculin s’exhibe sous toutes ses coutures au fil d’une exposition qui revient sur un des thèmes majeurs (et pourtant peu exploré dans son ensemble) de l’art occidental. Peintures, sculptures, dessins et photos du XIXe siècle à nos jours viendront éplucher les diverses représentations du « mâle-objet », tantôt symbole de virilité, tantôt emblème de beauté classique. Et tantôt réduit, tout simplement, au statut de pin-up déplumée. > Horaires : du mardi au dimanche de 9h30 à 18h, nocturne le jeudi jusqu'à 21h45
C’est un véritable petit bout d’Europe qui pose ses valises au théâtre de la Colline avec 'Perturbation'. D’abord la Pologne avec le metteur en scène Krystian Lupa, ensuite l’Autriche avec le romancier Thomas Bernhard et bien sûr la France avec ses comédiens et le fameux théâtre de la station Gambetta qui accueille tout ce beau monde. Valérie Dréville et John Arnold en tête d’affiche nous plongent dans la noirceur d’un village autrichien au milieu du siècle dernier. Un jeune homme accompagne son père, médecin de campagne, dans ses consultations au fin fond de l’Autriche rurale. Les douleurs des patients sont physiques mais surtout morales, l’humain et ses fragilités se révélant violemment, à l’état brut. Si l’artiste de Cracovie s’est acoquiné plusieurs fois avec les textes de Bernhard, c’est peut-être parce que ses spectacles dressent eux aussi un tableau à la fois mélancolique et bouillonnant de notre société. Comme le dit très joliment le critique Jean-Pierre Thibaudat, « On ne va pas voir un spectacle de Lupa, on s'y installe comme sur une île pour y passer la nuit »… Tenez-vous prêts, car perturbés, vous le serez certainement.
Le Petit Palais présente une grande rétrospective consacrée au peintre néerlandais Jacob Jordaens, considéré comme l'un des trois maîtres de la peinture flamande du XVIIe siècle, aux côtés de Pierre Paul Rubens et d'Antoine Van Dyck. L'exposition réunit cent-vingt oeuvres prêtées par des musées français et internationaux.
En septembre prochain, l’automne jaunira à peine quelques feuilles que le théâtre de la Ville s’empressera déjà de fêter la nouvelle année. 2014 sera un centenaire un peu particulier, celui de la Première Guerre mondiale. En guise de commémoration artistique, Christoph Marthaler offre un spectacle historique et musical sur la montée des fascismes en Europe depuis un siècle. L’Histoire est dans le texte : un collage de vrais discours politiques et de textes écrits par la compagnie. Historique aussi par le lieu, l’équipe ayant choisi le Parlement de Vienne en Autriche comme lieu de création, pour revenir un peu aux origines. Quant aux spectateurs parisiens, c’est depuis l’immense plateau du théâtre de la Ville qu’ils assisteront à la pièce jouée sur les gradins. Une façon d’intervertir les rôles pour changer un peu de point de vue. Spectacle musical aussi parce que le metteur en scène suisse a toujours travaillé entre ces deux arts qu’il considère comme complémentaires. Une sorte d’hommage rendu aux œuvres censurées pendant la Seconde Guerre mondiale et à tous ces musiciens juifs à qui on interdisait de jouer de leur instrument. Mais Marthaler n’évoque tout ce passé que pour mieux faire état du présent et de sa vision de la politique européenne actuelle. Tout cela sans jamais oublier l’humour formidable présent dans toutes ses créations.
Non, Nogent-sur-Marne n’est pas au bout du monde, ni même au fin fond de l’Île-de-France. Et même s’il fallait s’enquiller la ligne E entière, le théâtre féérique de Nicolas Liautard vaut assurément le détour. Après le superbe ‘Blanche Neige’, le metteur en scène s’est inspiré du film muet de Williamson et Andersen ‘The Little Match Seller’ (la petite marchande aux allumettes). Pour ceux qui n’auraient pas eu la chance de pleurer à la lecture de ce conte mélodramatique, sachez qu’il se passe au cœur de l’hiver, à la veille du nouvel an et qu’il met en scène une pauvre petite fille agonisant dans les ruelles froides de Copenhague. Bon, pas tout à fait de quoi vous mettre la pêche, mais assurément de quoi en prendre plein les yeux. Davantage dans le plastique que dans le tragique, Nicolas Liautard a imaginé un spectacle onirique où les éclats de lumière des allumettes craquées créent des visions. Une succession de tableaux dans un silence religieux parfois percés de sons pour une durée de cinquante minutes.
"M'étant séparé de mon moi illusoire, j'ai cherché désespérément un sentier et un sens pour la vie." Cette phrase définit parfaitement le projet biographique d'Alexandro Jodorowsky : restituer l'incroyable aventure et quête que fut sa vie. Le film est un exercice d’autobiographie imaginaire. Né au Chili en 1929, dans la petite ville de Tocopilla, où le film a été tourné, Alejandro Jodorowsky fut confronté à une éducation très dure et violente, au sein d’une famille déracinée. Bien que les faits et les personnages soient réels, la fiction dépasse la réalité dans un univers poétique où le réalisateur réinvente sa famille et notamment le parcours de son père jusqu’à la rédemption, réconciliation d’un homme et de son enfance.
À sa sortie de prison, Victoria décide de se retirer dans une cabane isolée de la forêt canadienne. Flo, sa compagne rencontrée en prison, la rejoint. Les deux femmes souhaitent désormais couler des jours paisibles. Mais les fréquentes visites de Guillaume, un jeune agent de surveillance chargé de suivre Victoria ainsi que les diverses sorties de Flo mettent à mal le ciment du couple. Et même en plein cœur de la forêt, les spectres du passé ne sont jamais bien loin.
« Fortitude »… Oui, ce mot vous rappelle vaguement quelque chose ? Un indice : Seconde Guerre mondiale. Vous y êtes ? Pour éradiquer tous les doutes, il vaudra quand même mieux faire un petit détour par le théâtre de la Madeleine pour voir ‘Mensonges d’Etats’, un spectacle retraçant cette opération historique. Petit rappel pour les férus d’école buissonnière : 1944, le débarquement est imminent. Comment les armées anglo-américaines peuvent-elles mettre toutes les chances de leur côté ? L’opération Fortitude est tout simplement un énorme mensonge inventé pour éloigner l’armée nazie de la côte normande. Ce stratagème à haut risque consistait à faire croire que le débarquement aurait lieu un mois plus tard, et dans le Pas-de-Calais. Mais la pièce est bien plus qu’un simple récit historique. A l’instar d’un 'James Bond' ou d’un film d’Hitchcock, on nage en plein récit d’espionnage ! La création de faux camps militaires, les messages radio truqués, les agents doubles qui prennent de plus en plus de risques, tout est là pour que le public suive en direct la construction de ce mensonge à l’échelle internationale. Et l’humain dans tout ça ? Nicolas Briançon a réuni Marie-Josée Croze et Samuel Le Bihan pour interpréter deux de ces personnages coincés entre leur propre morale et l’obéissance aux ordres, entre la force de l’alliance politique et la fragilité des relations humaines. Alors si vous pensez toujours que Quicksilver n’est rien d’autre qu’une marque de vêtements, ce spectacle
Deux inspectrices de la police des polices (Isabelle Huppert et Sandrine Kiberlain) débarquent dans un commissariat de province dirigé par un flic cinglé (François Damiens) pour enquêter sur la mort d’un indic d’origine algérienne. L’une tape, l’autre mate : tip top !
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