Pour le Coq Sportif, il a imaginé toutes les tenues de l'Équipe de France Olympique et Paralympique de Paris 2024. Bouillon de culture à lui tout seul, Stéphane Ashpool aime autant l’opéra que les fêtes improvisées dans la rue, se passionne pour la mode, l’artisanat d’art, le basket, ou toute autre discipline qui nécessite… de la discipline. Avec Danone, Partenaire Officiel de Paris 2024, il révélait ces jours-ci une création inédite : un bol en édition limitée, qui sera distribué (accompagné d’un certificat d’authenticité) à 600 privilégiés. Pour choper le vôtre, il faudra faire partie des premiers à vous rendre au Pop-up Danone Yaourt & Co, sur la Terrasse des Jeux de l'Hôtel de ville, le 4 et le 6 août, imaginé spécialement pour les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. On en a profité pour sonder le créateur sur son goût pour le sport, le travail et son rapport à l’alimentation.
Après avoir travaillé des mois sur des vêtements de sport pour créer les tenues officielles de Paris 2024, on vous retrouve derrière un bol en collab’ avec Danone. Tous les supports vous intéressent ?
Depuis des années j’ai la chance de pouvoir travailler sur des supports différents, et c’est d’ailleurs pour ça que le projet m’a intéressé - au-delà du fait que j’utilise des bols tous les matins, et que ça m’amusait d’imaginer le mien. Dans mon atelier, je vais pouvoir bosser à la fois sur un chapeau, un sac, un speaker, une selle de vélo, une casquette, une veste, une paire de chaussures… C’est ça qui me plaît, pouvoir décliner mon langage sur des médiums différents. Découvrir de nouvelles techniques, les mettre en pratique. J’aime toutes les surfaces qui sont disposées à recevoir de la couleur.
Vous dites souvent que la couleur est le moteur de votre création…
Les couleurs et la texture. Ce sont les deux éléments qui m’animent le plus dans la création depuis que j’ai commencé. Là je suis sur une période, depuis un petit moment, où j’utilise beaucoup de couleurs claires, moins de couleur terre. Ça évolue au fil des saisons. En ce moment, il y a un côté joyeux et léger dans ce que je fais, assez dynamique, aussi. Sportif finalement.
Comment on insuffle du dynamisme à un objet comme un bol ?
Ce que j’aime c’est créer des formes d’élans. Ces lignes de couleurs, sur le bol, sont des formes d’élans, de la radiance. Je cherche à faire apparaître du mouvement dans la couleur. On a évoqué cette idée, avec Danone, que les lignes du bol pouvaient représenter des pistes d’athlétisme. C’est peut-être un peu extrapolé, mais oui, à l’origine il y a bien une envie de dessiner l’élan, le mouvement.
Paris 2024 et cette nouvelle collab’ vous auront fait passer beaucoup de temps avec des athlètes, qu’est-ce que ça vous a apporté ?
J’ai appris une chose essentielle, qu’on m’avait déjà apprise, la discipline. J’ai jamais vu des gens aussi disciplinés, et qui se donne à fond depuis je sais pas quel âge… La discipline c’est la base de tout. Dans n’importe quelle profession. Chez moi, ça se traduit par toujours finir ce que j’ai commencé. J’y mets toujours mon maximum d’énergie pour ne pas avoir de regret. Je travaille dur. C’est un luxe de fou de pouvoir faire ce que j’aime. J’ai la chance de pouvoir refuser des projets pour n’accepter que ceux qui me plaisent, et pour arriver à ça, il faut s’en donner les moyens.
Cette discipline, est-ce qu’elle passe aussi par l’alimentation, qui est un des leviers de votre collaboration avec Danone ?
J’essaye de manger au maximum sain. Je mange pas des petit-déj d’athlète tous les matins, mais dès que j’ai le temps je me fais des bols avec des fruits, yaourt, céréales… et je suis très heureux quand j’ai l’occaz de faire ça. Quand j’étais plus jeune et que je faisais beaucoup de basket à haut niveau, je faisais peut-être moins attention. Mais j’étais à fond dans ce que je faisais et je me donnais beaucoup de mal à le faire le mieux possible. Aujourd’hui, en termes de bouffe, je fais très attention à ne pas mélanger trop d’ingrédients, j’aime bien manger des choses distinctes.
Est-ce qu’il y a une épreuve de Paris 2024 que vous attendez en particulier ?
Je vais essayer d’aller voir un maximum de sport, je suis un addict au sport en général. Et c’est grâce aux Jeux Olympiques que je me suis mis à aimer des trucs comme le plongeon, le volley ou de nouvelles disciplines… Je regarde et je suis à fond, je me mets à la place des sportifs, ça m’amuse beaucoup. C’est l’ensemble de la compétition qui m’anime. Évidemment je suis un passionné de basket donc je regarde les épreuves avec un œil un peu plus avisé, mais je prends vraiment plaisir à suivre tous les sports : j’ai hâte, vraiment hâte, de voir aussi bien le judo que le skate ou le basket.
Qu’est-ce que vous dites à ceux qui hésitaient à rester à Paris pendant la compétition?
C’est tellement dans l’ADN du Français de partir au mois d’août que ça peut être compliqué de changer, je peux le comprendre. Mais à ceux qui hésitaient, je leur aurais évidemment dit de rester. Le sport, ça crée des émotions qui sont basées sur le positif. On en a besoin. Accueillir des athlètes de ce niveau, et les voir performer à ce niveau d’intensité, c’est magique, complètement dingue. En termes d’ambiance c’est comme être à un super concert.
Vous avez toujours eu le sens de la fête, est-ce que vous allez en organiser à cette occasion ?
Bien sûr. J’ai toujours fait des fêtes, c’est comme ça que j’ai commencé. Là je viens de faire une énorme fête de la musique… Y’a toujours plein d’occasions pour regrouper les gens. Pour Paris 2024, on a déjà prévu deux Jazzpool, une soirée privée… Et puis on va faire des trucs dans la rue, mettre bien les gens, rigoler avec eux… Les gens sont ready pour faire la fête. Alors on va rider et mettre l’ambiance !