Entre Couronnes et Parmentier foisonnent les restaurants asiatiques en tout genre. En haut de la rue Jean-Pierre Timbaud, le tout petit 6036 vaut particulièrement le détour : il propose une formule izakaya, tradition japonaise comparable aux tapas espagnoles. A la fois bar et restaurant, on vient y boire entre amis quelques verres de vin minéral, tout en goûtant aux savoureux mélanges d’une cuisine maison d’inspiration franco-japonaise. Dans cette petite pièce à la décoration très sobre, l’accueil est chaleureux, et tout le monde partage volontiers son assiette avec ses convives, à la bonne franquette.
Une dizaine de joyeux assortiments gourmands sont renouvelés régulièrement ; l’onigiri avec œufs de saumon et son petit confit de blettes (environ 5 euros), reste incontournable et tout simplement délicieux. Une généreuse portion de poisson cru mariée au chou-rave et aux radis, parfaitement relevée (environ 9 euros), un tofu admirablement cuisiné (5 euros), de bons samoussas aux légumes rendus exceptionnels par la sauce sucrée qui les accompagne (environ 6 euros), et un fromage français (7 euros) qui ne manque pas d’étonner nos papilles. Car il faut bien l’avouer, ces contrastes culinaires sont assez inhabituels, mais surtout succulents. Et, alors qu’on pensait n’avoir pas assez faim pour un dessert, on se laisse tenter par l’exquise crème brûlée au thé vert en poudre (macha), accompagnée d’une boule de glace au thé et rafraîchie de poire finement coupée (environ 5 euros).
Seul petit bémol, il n’y a que 14 couverts dans ce boudoir gourmet, donc il est préférable de réserver pour être sûr de faire partie des heureux élus.