Assanabel

Les nappes roses, les banquettes en cuir noir, la moquette au sol, les petits lustres qui jouent avec la lumière et dessinent des fleurs au plafond... Le décor est kitsch, difficile de le nier. Mais l’on s’y sent tout de suite étrangement bien. Et les larges tables qui laissent passer l’espace, l’accueil bienveillant et le service tout en sourire ne sont sûrement pas étrangers à cette première bonne impression. C’est donc avec l’estomac dans les talons et confortablement installé que l’on se plonge dans la carte.

Celle-ci décline grillades, poissons, salades et incontournables du mezzé, répartis entre plats froids et chauds. Une ribambelle de petites portions (pas si petites que ça d’ailleurs) qui s’affichent entre 5 et 7,50 €. On compose son repas ou on pioche la bonne formule dans les menus du déjeuner : taboulé, houmous, moutabal ou labneh et plat du jour pour 16 € d’un côté ; shawarma de veau ou d’agneau, houmous, taboulé et dessert pour 18 € de l’autre. Alors oui, les prix se tirent un peu vers le haut. C’est l’un des principaux reproches que l’on peut faire à Assanabel. Mais pour ces tarifs-là, par contre, attendez-vous à être servi très généreusement. Ici, on ne lésine pas sur les quantités, il faut bien nourrir son homme.

La table commence donc à se remplir de petites assiettes. Taboulé de toute fraîcheur et moutabal au bon goût fumé par-ci, falafels tout à fait honorables et houmous tout aussi réussi par-là. On tape allègrement dedans, sans même penser à la suite. Aussi quand arrivent le plat du jour (un riz au poulet à la cuisson presque parfaite, agrémenté d’une sauce au poivre et à la cardamone) et le schawarma de veau, tous deux aussi bons que copieux, on se demande si on n’a pas eu les yeux plus gros que le ventre. Heureusement, on emportera avec nous le surplus et la farandole de petites pâtisseries à grignoter dans l’après-midi.